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Lorsque nous prions pour les proches qui nous ont quittés, nous supplions le Seigneur en leur faveur parce que nous pensons qu’ils ne sont ni au Paradis (ils n’auraient plus besoin alors de nos prières), ni en enfer (ce serait trop tard !). On appelle Purgatoire cet état intermédiaire entre Paradis et Enfer. Mais quelle réalité recouvre exactement ce terme ? Et nos chers défunts y souffrent-ils ? Ce sont là des questions pertinentes car elles touchent la destinée de ceux auxquels nos cœurs sont attachés.
L’existence du Purgatoire est une bonne nouvelle
Longtemps le Purgatoire a eu mauvaise réputation. Il était décrit comme un lieu d’intenses souffrances, un séjour peu hospitalier, et qui ne donnait pas franchement envie de considérer les fins dernières de l’homme ! Certes, il serait démagogique de le peindre maintenant, en guise de compensation, comme un havre de délices. Mais si les âmes qui s’y trouvent ne baignent pas dans l’allégresse, cela tient à leur besoin d’être purifiées avant d’entrer dans la maison du Père. Aussi l’existence du Purgatoire n’est-elle pas une mauvaise nouvelle. Elle relève d’une nécessité : ne peut voir Dieu que celui qui a un cœur ajusté à l’Amour éternel. Et comme le nôtre est rarement converti aux Béatitudes au moment de notre décès, il convient que le Seigneur le « travaille », comme un potier, afin d’en faire une œuvre digne d’entrer dans la Jérusalem céleste. Le Catéchisme de l’Église catholique enseigne que "ceux qui meurent dans la grâce et l’amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu’assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d’obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du ciel" (CEC n° 1030).
Une souffrance liée à un rendez-vous manqué avec l’amour
Mais de quelle nature est la souffrance ressentie par les âmes au Purgatoire ? En fait, elle ne résulte pas d’un châtiment que Dieu nous infligerait à cause de notre désobéissance. Paradoxalement, cette souffrance découle plutôt de l’amour de Dieu et de notre prise de conscience de tous les rendez-vous avec cet amour que nous avons manqués durant notre vie terrestre. La purification subie au Purgatoire résulte du décalage considérable que les âmes constatent entre, d’une part, leurs vies passées, marquées par un égoïsme récurrent, et d’autre part l’Amour de Dieu. Seule une épreuve purificatrice est en mesure de réduire un tel écart et de laver ainsi le défunt de ses imperfections. Au fond, c’est le feu de l’Amour de Dieu qui fait souffrir l’âme au Purgatoire, cet Amour que nous n’avons pas pris au sérieux durant notre séjour sur terre, et dont nous n’avons pas pratiqué les commandements. Cet Amour nous met maintenant devant les yeux tous ceux auxquels nous avons négligé de porter secours, ces frères et sœurs dont nous n’avons pas été attentifs aux appels.
Un lieu d’espérance
Cependant, au Purgatoire, la peine des défunts est atténuée par l’espérance assurée d’entrer un jour au paradis et de voir Dieu. Le purgatoire, plus qu’une session de rattrapage, est surtout une école de l’amour et du bonheur. L’âme y est autant tournée vers l’avenir d’éternité qui l’attend que vers ses déficiences passées. Que ces considérations ne nous interdisent pas cependant de prier pour les âmes qui s’y trouvent afin de hâter leur délivrance !