Connu pour sa grande charité, et en particulier pour avoir partagé son manteau avec un pauvre aux portes d’Amiens, Martin est célébré dans quelques jours, le 11 novembre. En France, dont il est patron, et dans toute l’Europe il fait l’objet d’une dévotion populaire.Pour la communauté Saint-Martin, le 11 novembre fait l’objet d’une célébration solennelle, accompagnée d’une véritable fête partagée avec les familles des séminaristes et les voisins de la communauté — qui vous invite à cette occasion à prier pour les vocations. Le patronage est très structurant pour la vie de la communauté : « Saint Martin a donné son nom à beaucoup de routes et autres lieux à travers toute l’Europe » nous rappelle Vianney, en cinquième année du séminaire de la communauté Saint-Martin. « Il reste très populaire, tout le monde connaît l’histoire du partage de son manteau. La communauté s’est placée sous son signe, pour vivre de sa charité et suivre son exemple. »
Lire aussi :
Martin de Tours, le premier saint moderne
Au-delà de ce geste, la vie de saint Martin fut particulièrement riche — elle nous a été transmise par Sévère Sulpice dans Vita Martini. Soldat de l’armée romaine originaire de l’actuelle Hongrie, il reste longtemps chrétien de cœur mais ne peut pas recevoir le baptême, car son père s’y oppose. C’est en Gaule qu’il pourra suivre sa vocation et mener une vie érémitique (qu’il a « fondée » en Europe). Proclamé évêque contre son gré par les fidèles de Tours, il contribue à la multiplication des paroisses et à leur rayonnement. Pour Vianney, « on retrouve dans la vie communautaire cette nuance monastique, avec les offices grégoriens, et paroissiale puisque nous y sommes envoyés pour les servir ». Ce charisme, ce cheminement que l’on retrouve dans la vie de Martin, est d’ailleurs au cœur du spectacle donné cette année par la communauté, intitulé « Des prêtres pour quoi faire ? ».
Ardent missionnaire, Martin a converti nombre de païens et hérétiques. Saint Patron de la France, il aura largement contribué à en faire une terre chrétienne, bien avant que le baptême de Clovis et la longue histoire de la France n’en fasse la « fille aînée de l’Église ». Vous pouvez vous unir à d’autres fidèles pour obtenir l’intercession de cet « évêque involontaire », en vue de ranimer les vocations.
Lire aussi :
C’était des soldats, ils sont devenus des saints