L’annonce de l’Évangile “presse” en Amazonie et nécessite une “créativité” pour des nouveaux ministères dans cette zone, a déclaré le pape François le 26 octobre 2019 après le vote du document final du synode dédié à cette région du monde.Ces trois semaines de travail, a commenté le souverain pontife, ont permis de poursuivre dans l’apprentissage de “l’esprit synodal”. Ce chemin, a-t-il expliqué, permet “d’incorporer” la “riche Tradition” de l’Église dans les défis conjoncturels. Le thème de la synodalité, a-t-il révélé, a d’ailleurs été recommandé comme une possibilité pour une prochaine assemblée synodale.
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En Amazonie, a poursuivi le successeur de Pierre, l’annonce de l’Évangile “presse” et nécessite que la Bonne Nouvelle soit comprises et assimilées dans les cultures locales. Il faut “renforcer cela”, a-t-il considéré, notamment par une “créativité” pour des nouveaux ministères. L’évêque de Rome a notamment soulevé la possibilité de réouvrir les travaux de la commission d’études sur le diaconat féminin, avec de nouveaux membres. Par ailleurs, il a également déploré une focalisation sur la “partie fonctionnelle” du rôle de la femme, alors que celui-ci va “bien au-delà”.
“Un certain manque de zèle apostolique”
Autre proposition concrète du synode : une “réforme rituelle”, c’est-à-dire l’élaboration d’un rite amazonien. Cela peut être fait selon “certains critères”, a estimé le pape, pour une meilleure inculturation de l’Évangile. “Il ne faut pas avoir peur de la réorganisation” car elle ne viserait pas à séparer de la communion avec Rome, a détaillé le successeur de Pierre en évoquant l’existence des Églises catholiques orientales. Cette réflexion devra se faire avec la Congrégation pour le culte divin.
Par ailleurs, le synode a permis selon l’évêque de Rome de mettre en évidence la nécessité de certaines réformes dans la formation du clergé local. Peut en effet exister “un certain manque de zèle apostolique” des prêtres des pays amazoniens, réticents à exercer leur ministère en Amazonie. Cela soulève donc la question de la distribution du clergé dans un même pays.
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Le chef de l’Église catholique a également affirmé qu’il allait voir avec le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, pour créer une “section amazonienne” au sein de celui-ci. Par ailleurs, le pape François a évoqué la possibilité d’envoyer les prêtres du service diplomatique du Saint-Siège en service pour un an auprès d’un évêque dans un lieu de mission pendant leur formation, plutôt qu’en nonciature.
Le chef de l’Église catholique a par ailleurs indiqué qu’il produirait certainement un document suite à ce synode, probablement sous la forme d’une exhortation apostolique. Il a espéré parvenir à rédiger ce document d’ici la fin de l’année, sans toutefois l’assurer. Enfin, l’évêque de Rome a demandé aux Pères synodaux de ne pas devenir “prisonniers” de groupes chrétiens “sélectifs” qui se croient être “l’élite”. Pour décrire ces groupes, le Pape a repris une sévère citation de Charles Péguy : “Parce qu’ils ne sont pas de l’homme, ils croient qu’ils sont de Dieu. Parce qu’il n’aiment personne, ils croient qu’ils aiment Dieu”.