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Yvelines : un maire ouvertement non croyant se met en quatre pour “ressusciter” un calvaire

Boissy-Mauvoisin.

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Rachel Molinatti - publié le 14/10/19
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Bien qu’il se déclare non-croyant, le maire de la commune de Boissy-Mauvoisin (Yvelines) a permis samedi 11 octobre la réhabilitation d’un calvaire de son village. Il souhaitait ainsi honorer une promesse vieille de plus de vingt ans.Boissy-Mauvoisin, petite commune à une douzaine de kilomètres de Mantes-Jolie (Yvelines) d’environ 600 habitants, a “ressuscité” son calvaire samedi 11 octobre 2019. Cet événement, que rapporte Le Parisien, est l’heureux dénouement d’une histoire vieille d’une vingtaine d’années. À l’époque, en raison de travaux d’élargissement de la route, le calvaire qui s’élançait en bord du champ à la sortie du village depuis le début du XXe siècle avait dû être retiré. Et si les élus avaient alors promis de le remettre en place, c’est le maire actuel, Alain Gagne, qui a finalement honoré cet engagement, lui qui affirme être non-croyant et fait partie de l’association des Libre-penseurs. “Quand je suis arrivé, cela me tenait à cœur. Nous nous y étions engagés donc il fallait aller jusqu’au bout”, explique le maire à Aleteia.

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Mairie de Boissy-Mauvoisin
Le père Olivier Laroche lors de la bénédiction du calvaire.

L’ancienne croix étant en trop mauvais état, il a fallu en installer une nouvelle. Le plus amusant dans cette histoire, c’est que pour ne pas dépenser l’argent public, le maire lui-même creusé les fondations et construit le socle en pierre de ses mains, tandis qu’un menuisier à la retraite s’occupait de fabriquer la croix en bois. Quant au Christ sur la croix, il a été offert par un conseiller municipal parti en pèlerinage à Lourdes, aujourd’hui décédé.

Un signe concret

“C’est une région où il y a encore beaucoup de calvaires au bord des routes. Cela permet de valoriser un signe de la foi”, confie à Aleteia le père Olivier Laroche, curé depuis le la rentrée de la paroisse de Bréval, qui rassemble dix-sept communes, dont Boissy-Mauvoisin. C’est lui qui a béni le calvaire. Témoignage concret de la foi du passé et de celle d’aujourd’hui, cette “résurrection” est un signe fort. “Le maire est un homme généreux et bienveillant. À notre époque où la parole donnée n’a pas toujours de valeur, son geste est un beau témoignage”, poursuit le prêtre. Don Camillo et Peppone n’ont qu’à bien se tenir.

En images : Les différentes croix chrétiennes
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