Arrivé au Mozambique le 4 septembre au soir, le pape François a rencontré les jeunes du pays ce 5 septembre, dès les étapes officielles conclues. Devant lui, les jeunes de toutes religions ont laissé éclater leur joie et leur espoir de paix.« Réconciliation, réconciliation, réconciliation ! » C’est par ce cri unanime que les 6.000 jeunes présents au pavillon Maxiquene de Maputo ont accueilli l’arrivée parmi eux du successeur de Pierre. Chrétiens bien sûr, mais aussi jeunes musulmans ou encore jeunes hindous étaient présents dans l’enceinte pour cette rencontre interreligieuse autour de l’évêque de Rome. Tous ensemble, unis malgré les différences de religion, comme en allégorie de leur cri. Et comme une préfiguration de ce que peut désormais devenir le Mozambique, alors que le gouvernement et l’opposition armée viennent de signer un accord de paix.
Le Pape s'est adressé ce matin aux jeunes mozambicains. pic.twitter.com/5TRIDPVidS
— Aleteia (@AleteiaFR) September 5, 2019
Pour sa part, le pape François a semblé enthousiasmé par cette atmosphère. Il faut dire que s’il s’acquitte toujours avec un grand respect de ses obligations officielles, il est toujours plus à l’aise devant un public de jeunes que lors des rencontres encadrées par le protocole. D’autant qu’au Mozambique, les habitants parlent portugais, une langue que le pape argentin maîtrise bien, ce qui lui permet de sortir de son texte et de jouer avec son public. Sûr de son effet, il lance : « Qu’y a-t-il de plus important pour un pasteur que de rencontrer ses jeunes ? Vous êtes importants ! » Youyous et applaudissements jaillissent en réponse à son applaudissement.
Si le pape François choie son auditoire aux tenues multicolores, c’est qu’il a une mission très importante à lui confier : affronter le « défi de la paix » en ouvrant une « brèche d’espérance ». Interpellant les jeunes, posant des questions rhétoriques, le souverain pontife a confiance en leur capacité à relever la mission car, assure-t-il, ils ont une « force immense ». À condition, prévient-il, d’agir « ensemble » et sans exclure les autres car « l’inimité détruit un pays ».
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Ce n’est pas par hasard que le chef de L’Église catholique a choisi de confier cette mission aux jeunes. Dans ce pays — le septième plus pauvre au monde — 45% de la population a moins de 15 ans. Ainsi « vous n’êtes pas que le futur du Mozambique, (…) vous êtes le présent ! », lance le successeur de Pierre. Une présence qui s’exprime de façon bien particulière : « vous êtes la joie de ce pays, la joie d’aujourd’hui ! » Là encore, tonnerre d’applaudissements. Et le pape d’exhorter dans un sourire : « Ne vous laissez pas voler la joie ! »
Le temps de cette rencontre avec le Pape, les jeunes ont été l’icône de la réconciliation. Et parfois, ces moments ont des valeurs d’éternité.