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La dépression post-partum est-elle un passage obligé ?

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Fanny Leroux - publié le 28/08/19
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On entend souvent que donner la vie est la plus belles choses qu’il soit. Pourtant, pour certaines mères, l’arrivée d’un nouvel enfant peut aussi devenir une véritable épreuve de vie. Explications sur ce phénomène qui touche bien plus de mères que l’on ne l’imagine.« Félicitations ! ». Ce mot est entendu des dizaines de fois par les jeunes mamans lors de l’arrivée de leur nouvel enfant. Si l’accueil de cette nouvelle vie est un cadeau, cela peut aussi générer du stress, de la fatigue, et un mal-être passager… qui se prolonge parfois plus longtemps. Baby blues ou dépression post-partum, de quelques heures à plusieurs mois, quel est ce mal qui touche quelques jeunes mamans alors qu’on les croit épanouies ?

Quelle différence entre baby blues et dépression post-partum ?

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Près de 80% des femmes s’avouent touchées par le « baby blues » suite à leur accouchement. Qu’il dure quelques heures ou plusieurs jours, cet épisode se caractérise par une certaine irritabilité, anxiété, des sautes d’humeur, une augmentation du stress et du manque de sommeil… Celui-ci se manifeste généralement dans les trois mois suivant l’arrivée du bébé.
La dépression post-partum, quant à elle, regroupe tous ces symptômes, mais de manière aggravée. A cela s’ajoute une grande tristesse, un épuisement permanent, un sentiment d’incapacité à s’occuper de son enfant ou l’impression de risquer de lui nuire, un changement d’appétit et un désintérêt marqué pour tout, accompagné d’un manque de sens et de plaisir dans toutes les activités. Cette dépression peut se manifester à tout moment durant l’année suivant l’accouchement. Elle peut, à long terme, avoir des impacts sur le lien mère-bébé et le développement affectif de l’enfant. Beaucoup de mères culpabilisent ainsi de traverser cette phase et n’osent pas en parler. La communication est pourtant l’un des éléments essentiel afin de traverser cette période difficile et parfois longue, de laquelle on peut sortir sans séquelles si l’on y accorde du temps et de l’attention.

Une accumulation de causes

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Les professionnels s’accordent pour dire qu’on ne peut pas y attribuer de cause unique à la dépression post-partum mais que celle-ci résulte souvent d’une combinaison de facteurs. Ainsi pour commencer, un terrain dépressif constitue déjà un risque de la développer. Associés à des évènements stressants ou des gros changements survenant en parallèle de la naissance, les risques sont décuplés. C’est en tout cas ce que l’on retrouve dans le  témoignage de Lætitia, jeune maman ayant vécu un baby blues après la naissance de son premier enfant, puis une dépression post-partum après son second accouchement. Elle explique ainsi qu’elle avait déjà connu des dépressions étant jeune et évoque un sentiment de « surmenage » lors de l’arrivée de son deuxième enfant, qui aurait contribué à ce que son baby blues se transforme en dépression concrète. Alors qu’elle apprit sa deuxième grossesse en effet, les médecins déposent une suspicion de maladie pour son aîné, diagnostic confirmé juste à la naissance du second. Elle admet que sans ce concours de circonstances, elle y aurait peut être échappé.

S’entourer au maximum

bebe grands parents

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Parce qu’il est connu que les premières semaines avec un bébé sont bien souvent éprouvantes, les professionnels comme les mères soulignent l’importance d’un entourage présent. Il ne faut pas hésiter à chercher des relais afin de pouvoir s’accorder des temps de repos. Au sein même de la maternité, et ce, dès les cours de préparation à l’accouchement, il ne faut pas hésiter à se renseigner au maximum afin de se sentir préparée et éclaircir les doutes. Ensuite, dans la mesure du possible, il convient de solliciter le conjoint, la famille, les amis, ou des professionnels dès qu’une angoisse s’installe, qu’un doute survient, qu’un sentiment de fatigue extrême se manifeste. Il faut communiquer un maximum et éviter de s’isoler.

Prendre soin de soi et de son corps

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Lenetstan – Shutterstock

Pour finir, au-delà des raisons hormonales qui peuvent notamment contribuer à ce phénomène, Lætitia rappelle qu’il peut être salvateur de faire des contrôles sur les taux de minéraux dans notre corps. Elle confie ainsi avoir été grandement aidée par une cure de magnésium. Il ne faut donc pas hésiter à refaire le point sur son alimentation pour éviter les carences, point d’autant plus important si la jeune maman allaite.

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