La mission d’évaluation de la prise en charge de l’autisme en France dresse, un an après la publication d’un premier rapport, un état des lieux. Le député LR Daniel Fasquelle, l’un des rapporteurs, note des progrès sensibles, notamment dans le dépistage chez les enfants.
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L’an dernier, les rapporteurs d’une inédite mission parlementaire sur la prise en charge de l’autisme en France, les députés Daniel Fasquelle (LR) et Nathalie Sarles (LREM), suggéraient de nombreuses pistes pour améliorer concrètement la prise en charge des 700.000 personnes concernées en France par des troubles du spectre autistique (TSA), dont 100.000 jeunes de moins de 20 ans. Aujourd’hui, ils livrent un satisfecit, notamment sur le dépistage et la prise en charge des plus jeunes. “Il y a là des progrès sensibles”, se félicite Daniel Fasquelle auprès d’Aleteia. On peut notamment citer la mise en place de nombreuses plateformes d’orientation et de diagnostic, le recrutement de professeurs ressource autisme, ou encore les livrets distribués dans certains départements, qui visent à aider les médecins à repérer le plus rapidement possible des troubles du neuro-développement chez l’enfant de moins de 7 ans à l’aide de questions très concrètes.
Des progrès à faire chez les adultes
“Dans la diffusion des bonnes pratiques par les professionnels et les établissements médico-sociaux, cela avance également favorablement”, ajoute le député qui se réjouit de la scolarisation des enfants, dans laquelle il voit un progrès. “En revanche, ce qui ne va pas, c’est la prise en charge des adultes”, note-t-il. “Certains sont encore enfermés dans des hôpitaux psychiatriques alors qu’ils n’ont rien à y faire. Beaucoup sont exclus du monde du travail et n’ont pas accès à un logement, vivant encore chez leurs parents”, déplore-t-il. Le repérage des adultes autistes est encore très faible en raison d’un manque de méthodologie sur cette question. Leur prise en charge, très inégale, repose beaucoup sur les familles et les associations.
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“L’autre chantier, c’est celui de la recherche”, avance le député. Il y a un vrai souci : on ne met pas assez l’accent sur la recherche. Aujourd’hui, on ne connaît pas encore vraiment les causes de l’autisme et il n’y a pas vraiment de moyens nouveaux, humains et financiers. Néanmoins, je sens qu’il y a récemment eu un basculement. La psychanalyse en traitement de l’autisme, plus personne ne la défend, c’est un combat que nous avons gagné. Maintenant, il faut former de nouveaux professionnels aux méthodes éducatives, notamment ceux qui sont en contact avec des enfants. Nous sommes passés à une nouvelle étape. Le combat, aujourd’hui, c’est que tout cela soit bien enseigné, bien appris, bien diffusé”.