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La fabuleuse renaissance de la basilique de Saint-Avold

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Caroline Becker - publié le 14/05/19
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La basilique Saint-Avold (Lorraine) revient de loin. Vouée à la destruction il y a deux ans, elle est aujourd’hui éclatante de beauté. Ce petit miracle, on le doit à la persévérance du recteur de la basilique, Olivier Riboulot, qui s’est battu avec toute la paroisse pour préserver ce sanctuaire marial consacré à Notre-Dame-de-Bon-Secours.Haut lieu de pèlerinage depuis le XVIe siècle, Notre-Dame-de-Bon-Secours de Saint-Avold (Moselle) a failli disparaître à jamais. L’édifice lorrain, construit au XIXe siècle, n’avait pas connu de grande restauration depuis plus d’un siècle et les fissures qui menaçaient la coupole le vouait à être fermé à tout jamais, voire détruit.

Mais grâce à une levée de fonds incroyable et la générosité de nombreux donateurs, l’église — élevée au rang de basilique mineure par Pie XI en 1932 — a pu être entièrement restaurée. Après deux ans de travaux et 1,5 millions d’euros de dons, la basilique a pu enfin retrouver tout son éclat pour le plus grand bonheur des fidèles de Saint-Avold mais aussi des pèlerins qui viennent, parfois de très loin, trouver secours auprès de la Vierge miraculeuse. Le 5 mai dernier, Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque de Metz, a d’ailleurs célébré l’inauguration de la basilique en grande pompe.

De l’or et du bleu

Venus nombreux, les fidèles ont pu découvrir, pour la première fois, l’intérieur fraîchement restauré. Et l’émerveillement était au rendez-vous. Car Notre-Dame-de-Bon-Secours n’a pas vu uniquement ses fissures rebouchées. Son décor intérieur et son mobilier ont également été entièrement repensés par Fleur Nabert, sculpteur, qui a été choisie pour élaborer l’ensemble du réaménagement liturgique. Pour redonner un nouvel éclat à la bâtisse, elle a proposé une remise en peinture complète de l’édifice, du sol au plafond. “J’ai cherché à servir l’architecture de l’église, à m’y adapter au mieux”, confie l’artiste à Aleteia.


porte d'une église
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Un projet tout de suite très bien accueilli par le recteur. Deux couleurs dominent l’ensemble : le bleu et l’or, faisant subtilement écho à la Vierge Marie. Les deux voûtes principales qui, à l’origine, étaient monochromes, ont été habillées d’un ciel étoilé rappelant les voûtes polychromes médiévales. Le mobilier a également été intégralement refait : autel, ambon, chandeliers, croix de procession, tabernacle avec lampe vitrail et le reliquaire de Thérèse, Louis et Zélie Martin conservé dans la basilique.

Des meubles-lumière uniques en France

Parmi les plus belles réalisations, on peut noter le grand mur de gloire, derrière l’autel, où apparaît un Christ thermoformé dans le verre et orné de feuilles d’or. “Il existait une porte d’entrée derrière l’autel principal qui n’invitait pas au recueillement car il y avait beaucoup de passages. J’ai donc décidé de fermer le chœur avec un grand mur de gloire qui ne renie par l’ouverture mais qui permet de redonner du calme et du silence à cet espace”.

Autre élément cher à l’artiste, les deux “meubles-lumière”, uniques en France, qui entourent la statue de la Vierge du XVIIe siècle. “On m’a demandé de réaliser des portes-cierges pour entourer la statue de la Vierge. Je considérais que la dépose d’un cierge méritait mieux qu’un simple bac. J’ai pensé également aux enfants. Je voulais qu’ils vivent une expérience spirituelle assez forte en allumant un cierge, dans un désir de consolider leur foi. J’ai donc proposé de faire des meubles-lumière qui prolongent la robe de la Vierge”. Et le résultat est au rendez-vous : dans la pénombre, la robe de la Vierge, parsemée de lumières, semble flotter au rythme du battement léger des flammes. Un douce vision qui invite à la prière.



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