Face à la tentation du “triomphalisme”, le Christ indique la voie de l’humilité : “se taire, prier, s’humilier”, a affirmé le pape François au cours de son homélie pour la messe du dimanche des Rameaux. Cette célébration se tenait sur la place Saint-Pierre au Vatican le 14 avril 2019.
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Début solennel de la Semaine sainte, le dimanche des Rameaux revêt deux caractéristiques : les chrétiens y célèbrent simultanément l’entrée à Jérusalem de Jésus et sa Passion toute proche. Il s’agit d’un “double mystère”, selon le successeur de Pierre, qui se résume en des “cris festifs” puis en un “acharnement féroce”.
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Lors de son arrivée dans la Ville sainte, une tentation pour le Christ aurait été le “triomphalisme”, a indiqué le pape François, c’est-à-dire l’attitude de ceux qui cherchent à atteindre leurs objectifs par des “faux compromis” et sans passer par le “creuset de la croix”. Au contraire, avec humilité donc sans “nier la réalité”, le Seigneur s’est “réjoui avec le peuple” et avec les jeunes qui l’acclamaient. Quelques jours plus tard, c’est par sa passion que le Christ détruit toute forme de triomphalisme.
Le vrai triomphe, faire de la place à Dieu
Pour atteindre le “vrai triomphe”, le Christ sait qu’Il doit “faire de la place à Dieu”, a indiqué le Souverain pontife, et avoir une “obéissance confiante au Père”. Or, pour céder cette place il faut “se dépouiller et se vider de soi-même”, a-t-il insisté, c’est-à-dire “se taire, prier, s’humilier”. “Avec la croix, on ne négocie pas, ou on l’embrasse ou bien on la rejette”, a ainsi tranché le pape. Et par son humilitation, “Jésus a voulu ouvrir la voie de la foi et nous y précéder”.
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Le chef de l’Eglise catholique a jugé le silence de Jésus dans sa passion “impressionnant” car il lui permet de vaincre la tentation de devenir “médiatique”. “Dans les moments d’obscurité et de grande tribulation, il faut se taire, avoir le courage de se taire, pourvu que ce soit un silence serein et non rancunier”, a-t-il pointé. Si le silence peut révéler une sorte de fragilité voire d’humiliation, il faut savoir “résister” et “[maintenir] la position”. En d’autres termes, “rester calmes et fermes dans la foi” et attendre “l’heure de Dieu”, celle où Il descendra “dans la bataille”.
Les saints de “la porte d’à côté”
Par ailleurs, le dimanche des Rameaux marque également chaque année depuis 1986 la Journée mondiale de la jeunesse. Cette année, elle a pour thème : ‘Voici la servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon Ta parole”. A cette occasion, le successeur de Pierre a évoqué dans son homélie “les nombreux saints et saintes jeunes”, de “la porte d’à côté” selon une expression chère au pontife argentin. Dieu seul connaît ceux-ci, Il se plaît parfois à les “révéler par surprise”.
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“Chers jeunes, a ainsi lancé le pape François, n’ayez pas honte de manifester votre enthousiasme pour Jésus, de crier qu’Il vit, qu’Il est votre vie”. Mais en même temps, a-t-il exhorté, “n’ayez pas peur de Le suivre sur le chemin de la croix”. Et s’il faut renoncer à soi-même et se dépouiller de ses “sécurités”, les jeunes ne doivent pas craindre de se “confier complètement au Père”. Alors “réjouissez-vous et exultez”, a demandé l’évêque de Rome.