2% des personnes âgées de plus de 60 ans, soit 300.000 personnes, n’ont quasiment eu aucun contact avec les autres en 2017. C’est ce que souligne une étude réalisée pour les Petits Frères des pauvres. Une réalité que l’association a qualifié de « mort sociale » et qui doit interpeller en ce 23 janvier, journée mondiale des solitudes.L’isolement et la solitude s’accentuent de plus en plus lorsqu’on vieillit, souligne une étude réalisée par l’institut du CSA pour les Petits Frères des pauvres. En 2017, 300.000 personnes de plus de 60 ans n’ont eu quasiment jamais aucun contact avec les autres, soit l’équivalent de la ville de Nantes. Cette réalité, que l’association qualifie de « mort sociale », se mesure par l’isolement de ces personnes de quatre cercles de proximités : la famille, les amis, le voisinage et les réseaux associatifs.
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La solitude est un problème important pour 8 français sur 10, c’est même une expérience familière pour 6 sur 10 et personnelle pour 4 sur 10, souligne une étude plus récente de l’institut BVA pour l’association Astrée. Les trois quarts de ceux qu’elle touche disent avoir du mal à en parler.
“Le cri de la personne âgée”
Comment agir face à cette réalité ? « Ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli ; alors que décline ma vigueur, ne m’abandonne pas », peut-on lire dans le Psaume 70. « C’est le cri de la personne âgée, qui craint l’oubli et le mépris. Ainsi, tout comme Dieu nous invite à être ses instruments pour écouter la supplication des pauvres, de la même manière, il s’attend à ce que nous écoutions le cri des personnes âgées », écrit le pape François dans son exhortation apostolique Amoris Laetitia. « Nous devons réveiller le sentiment collectif de gratitude, d’appréciation, d’hospitalité, qui ait pour effet que la personne âgée se sente une partie vivante de sa communauté. Les personnes âgées sont des hommes et des femmes, des pères et des mères qui sont passés avant nous sur notre même route, dans notre même maison, dans notre bataille quotidienne pour une vie digne ».
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