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La grossesse n’a parfois rien à voir avec la vision idéale que l’on aime cultiver. Si bien que de nombreuses femmes se sentent coupables, malgré la joie et la bénédiction de l'attente du bébé, de ne pas aimer leur grossesse. Comme celles qui avouent ne pas avoir tressailli de bonheur lorsqu’elles ont vu les deux barres de leur test de grossesse s’afficher. Ou celles encore qui s’en veulent de ne pas être submergées d’affection pour leur nouveau-né. Tous ces sentiments sont pourtant normaux. Beaucoup de femmes les connaissent. Alors, comment gérer et traverser le plus sereinement possible ces difficultés ?
Avoir des attentes réalistes
Le temps de la grossesse et celui qui suit l’accouchement sont des moments très forts sur le plan physique autant qu’émotionnel. Les hormones féminines sont en ébullition. La femme qui les traverse ne peut s’attendre à les vivre comme elle vivrait d’autres circonstances plus "normales" de la vie.
Il n’y a pas deux grossesses qui se ressemblent, même pour une femme qui en connaîtra plusieurs dans sa vie. Il est possible que votre sœur ou votre mère avaient moins de difficultés que vous, qu’elles se sont plus facilement adaptées à la grossesse. Vous pouvez réagir différemment. Certaines auront besoin de rester couchées jusqu’à l’accouchement, d’autres souffriront d’anémie, ou elles donneront naissance avant terme. Ces complications peuvent tout simplement empêcher de continuer à mener la même vie qu’avant. Et ce n’est pas plus mal.
Se donner du temps pour s'adapter
Devenir mère est un des plus grands changements que l’on puisse vivre, que ce soit pour la première ou la cinquième fois ! Si certaines femmes s’adaptent facilement, d’autres ont besoin de plus de temps. Le temps d’adaptation d’une future mère à sa maternité est influencé par de nombreux facteurs, parmi lesquels comptent en particulier votre propre santé, votre tempérament, le soutien de votre entourage... Avoir besoin de temps pour s’adapter à un tel changement dans la vie n’est pas un signe de faiblesse.
Il en est de même pour les sentiments qu’une jeune mère peut éprouver pour son nouveau-né. Certaines se sentent immédiatement liées à leur bébé, tandis que d’autres ont besoin de plus de temps. Chaque relation mère-enfant est différente. Ne rien ressentir, ou presque, ne signifie pas qu’une maman n’aimera pas son enfant ou qu’elle est une mauvaise mère. Cela signifie plutôt qu’elle a besoin de plus de temps pour se retrouver dans son nouveau rôle.
Se rappeler toujours que l'amour est un choix
Des témoignages de femmes sur leur dépression post-partum montrent qu'on peut aimer follement son enfant malgré cette épreuve et le sentiment de culpabilité qui l'accompagne. Justement, il est essentiel de ne pas réduire l’amour à un sentiment. L’amour est un choix. Ne semble-t-il pas plus facile d’aimer une personne lorsqu’on ressent de l’affection pour elle ? Pourtant, cela ne traduit pas nécessairement l’amour véritable. Cet amour, comme nous l’enseigne l’exemple du Christ, choisit de souffrir pour le salut de l’aimé.
Et parfois, la souffrance est grande. C’est pourquoi l’amour d’une mère ne peut se réduire à un sentiment particulier. Il se traduit davantage par un engagement quotidien pour prendre soin et protéger l’enfant. Cet amour qui la fait se lever la nuit pour le nourrir, ou pour le changer. L’amour, c’est de choisir de devenir enceinte, sans ignorer tous les à-côtés pénibles de la grossesse et de l’accouchement, l’amour dans le sacrifice quotidien de la maternité.
Lorsque vous ne ressentez pas ce que vous imaginiez pour votre bébé, souvenez-vous : l’amour est plus qu’un sentiment. L’amour, c'est le choix quotidien de prendre soin de votre enfant, né ou encore à naître. L’amour, c’est d’être constant, même quand c’est difficile.