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Syrie : pour ces enfants malades, la foi et l’école sont comme un bouclier

SYRIA CHILDREN
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Nadine Sayegh - publié le 13/12/18
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En Syrie comme ailleurs, le mois de septembre — connu pour sa rentrée scolaire, les retrouvailles des camarades et le stress des examens — est la la marque d’un nouvel espoir pour des jeunes comme Oussama, Marah, Louay, Haya ou Lynn… Atteints de cancer, ils luttent contre la maladie grâce à leur foi, l’école, et le soutien de leur entourage.

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Ils ont 8, 9 ou 10 ans. Louay d’Alep, Marah ou Haya de Hama, Lynn de Homs, et Oussama de Damas, prennent régulièrement le chemin de l’hôpital plutôt que de jouer à la balle et aux poupées comme leurs camarades. Ces écoliers syriens sont atteints par un cancer. Alors quand il s’agit, pour certains, de traverser tout le pays troublé par la guerre pour obtenir des soins, les difficultés deviennent doubles. Ils ont un quotidien identique : opérations, injections, perte des cheveux, questions des camarades sur la maladie, va-et-vient pour les traitements, cours à domicile, dépendance… Tous évoquent la fatigue et la peine mais jamais le désespoir. Alors d’où puisent-ils leur force et leur réconfort ?

SYRIA CHILDREN

Nadine Sayegh

En Toi j’ai confiance

“Rien n’est impossible devant la volonté de Dieu et notre confiance en Lui est absolue”. Voici la phrase qu’ils répètent tous. Pour Lynn, Marah et Louay, “c’est une façon pour Lui de tester notre foi, notre capacité à supporter le mal mais Il ne nous abandonne jamais. Pour cela, il ne faut jamais arrêter de penser à demain. Certes notre présence à l’école est irrégulière mais toujours compensée par les cours à domicile ou à l’hôpital. Le personnel médical nous fait travailler, nous encourage, nous supporte et certains médecins ont même rasé leurs cheveux pour nous ressembler”.


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Et Oussama ajoute : “Il n’y a pas pire que le désespoir et la reddition. J’étais sûr que j’allais guérir car la volonté de Dieu est au-delà de tout. Et quand on a la foi et le moral, tout suit. L’année de mon brevet, j’ai eu un suivi scolaire à la maison et j’ai pourtant eu une mention et des notes similaires à celles de mes copains. C’était la récompense et le cadeau du bon Dieu. À ce moment là, j’ai senti que j’étais un élève comme les autres en dépit de tout ! La prière est mon échappatoire. Vient ensuite la musique. Je joue du violon dans l’orchestre national ! Le soutien omniprésent de ma famille est très important aussi. La vie continue, il ne faut jamais abandonner”.

La vie est belle

Ces enfants, devenus grands, et toujours sous-surveillance, sont actuellement en terminale. Ils sont motivés pour leur avenir et pleins de vie. Ils veulent devenir médecins, juristes ou footballeur, et surtout, bénévoles dans les associations qui soutiennent les enfants malades. Pour Haya : “La vie est belle ! Ça a toujours été ma devise et ça le restera”. Oussama ajoute : “l’expérience que j’ai vécue à mon âge n’est pas peu mais elle m’en a appris beaucoup. Et en premier, la confiance en Dieu. Il faut toujours positiver pour pouvoir dépasser les obstacles. Je suis devenu très mature, je relativise, mais je regrette une chose, c’est d’avoir grandi trop vite. J’ai l’impression que j’ai sauté une étape dans ma vie”.

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Nadine Sayegh

Puis Marah intervient en riant : “La maladie m’a rendue tellement forte que je l’ai évincée. Aujourd’hui, je n’ai peur de rien. Quant à mes cheveux, j’en ai fait une perruque que j’ai mise dès le premier signe de leur chute. Du coup j’avais toujours mes propres cheveux sur moi”.


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