En France, deux tiers des employés observent une banalisation du fait religieux en entreprise selon l’enquête annuelle de l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre) et l’Institut Randstad.L’expression de l’appartenance religieuse s’affirme comme une réalité de l’entreprise, confirme l’étude annuelle menée par l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre) et l’Institut Randstad entre mars et juin 2018 auprès de 1.453 cadres et managers.
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En effet, 65% des employés – 2 employés sur 3 – déclarent observer des faits religieux dans leur contexte professionnel. Cette proportion reste inchangée pour la troisième année consécutive. En parallèle, 29,5% des personnes rencontrent régulièrement (à une fréquence journalière, hebdomadaire ou mensuelle) le fait religieux dans leur situation de travail (contre 34% en 2017).
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“Si le sujet n’est pas neutre, l’expression de l’appartenance confessionnelle ne gêne pas le bon fonctionnement de l’entreprise dans plus de 9 cas sur 10”, détaille le document. La religion n’est ainsi un sujet régulièrement conflictuel qu’aux yeux de 5% des salariés, loin derrière les conditions de travail (35%) ou même les opinions politiques ou philosophiques (16%). Cette réalité reste néanmoins délicate à gérer pour 29% des managers et cela même s’ils déclarent mieux connaitre les règles applicables au sein de l’entreprise pour encadrer son expression.
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Enfin, si plus de 90% des situations marquées par le fait religieux dans la relation de travail, ne génère ni conflit ni blocage, la part des cas conflictuels est de 9,5%, en légère hausse par rapport à 2017 (7,5%). “La religion est une conviction personnelle qui relève de l’intime. C’est cette réalité qui en fait un sujet moins neutre que d’autres au sein de l’entreprise”, explique Laurent Morestain, secrétaire général du groupe Randstad France. “Ainsi, l’expression de l’appartenance religieuse y dessine deux réalités bien différentes. Dans une très nette majorité de cas, le fait religieux en entreprise est parfaitement accepté et s’exprime de manière pacifiée. En revanche, une minorité de situations, liées à des demandes et des comportements inappropriés, conduit à des crispations parfois difficiles à gérer.”