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Investissement : un placement éthique, c’est possible

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Agnès Pinard Legry - publié le 24/09/18
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La Fondation Notre Dame et le groupe Meeschaert ont lancé un fonds de partage, « Porteurs d’Espérance », qui a pour objectif d’allier placement éthique et bien commun.Seuls 9% des Français ont une idée de ce que signifie un placement éthique et responsable, a révélé l’année dernière un sondage Odoxa. Pourtant ils suscitent un grand intérêt : 62% des épargnants – soit tout de même 21,7 millions de personnes – jugent important que leur épargne soit investie dans ce type de placements. Pour répondre à cette préoccupation, la Fondation Notre Dame a créée en avril 2018 une Sicav (Société d’Investissement À Capital Variable), gérée par Meeschaert Asset Management.


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Baptisée « Porteurs d’Espérance », elle sélectionne des valeurs éligibles respectant les principes d’éthique sociale correspondant à l’enseignement social de l’Église catholique et, en particulier, les principes sociétaux (respect des droits de l’homme, droits fondamentaux du travail…), critères environnementaux (gestion des émissions de gaz à effet de serre…), sociaux (formation et gestion des compétences…) et de gouvernance (indépendance du conseil d’administration, classements des niveaux de corruption des différents pays …).

Respecter la pensée sociale de l’église

« Ce fonds de partage répond à deux missions de la Fondation Notre Dame : faire fructifier l’argent qui lui est confié par les fondateurs et donateurs en attendant que cet argent soit consommé dans des projets et investir dans des projets à la fois économiquement soutenables sur la durée et procurant un « bénéfice » social important », détaille pour Aleteia Olivier Luneau, conseiller financier. « Il est plus précisément né à la demande de congrégations religieuses et de fondations qui souhaitaient avoir un véhicule d’investissement, un moyen d’investir dans l’économie mais tout en respectant des valeurs qui correspondent à la pensée sociale de l’église ».



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Concrètement, il existe plusieurs types de parts : une pour les fondations, une pour les institutionnels tels que les congrégations (avec un investissement minimum de 100.000 euros) et une pour les particuliers (avec un investissement minimum de 1.000 euros). « En plus de s’assurer que le placement est éthique, cette Sicav est une Sicav de partage c’est-à-dire que celui qui souscrit à cette part s’engage à reverser la moitié du revenu à la fondation », indique Olivier Luneau. « Par exemple, si le rendement est de 3% et l’investissement de 1.000 euros cela fait 30 euros, donc 15 euros de dons, donnant bien sûr droit à une réduction d’impôts de 66% ». À noter qu’il n’y a pas de droit d’entrée et que les encours font actuellement une quinzaine de millions d’euros.

« La Fondation Notre Dame a également demandé à la société de gestion, Meeschaert, de faire un effort envers la société », détaille enfin le conseiller financier. « La moitié des commissions de gestion sont reversées à la fondation ».

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