separateurCreated with Sketch.

Les personnages de l’Ancien Testament : David, le roi poète et guerrier

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Philippe-Emmanuel Krautter - publié le 17/08/18 - mis à jour le 03/01/24
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Alors que l'Eglise célèbre aujourd'hui, le 29 décembre, la mémoire du roi David, Aleteia vous propose de redécouvrir ce personnage de la Bible souvent méconnu et parfois incompris.

Saül, le premier roi d’Israël, a failli dans sa mission, il n’est plus l’élu de Dieu. C’est un jeune homme, David qui va lui succéder. Ami des arts mais aussi farouche combattant, il imposera une direction ferme et puissante sur son royaume avec lequel les nations étrangères devront dorénavant compter.

David : un jeune berger aimé de Dieu

David, petit-fils de Booz et de Ruth, est le huitième fils de Jessé et naît à Bethléem. Le récit que livre la Bible de son apparition dans la vie publique de son temps mérite d’être rappelé : Alors que Samuel est envoyé pour trouver un nouvel élu de Dieu après la disgrâce de Saül, ses pas l’amènent chez Jessé aux nombreux fils forts et valeureux. Le premier est présenté à Samuel, qui ne doute pas que sa belle apparence fait de lui l’élu, mais Dieu fait immédiatement savoir au prophète : « Ne prends pas garde à sa figure et à la hauteur de sa taille car je l’ai écarté. Il ne s’agit pas de ce que l’homme voit ; l’homme regarde le visage, mais Yahweh regarde le cœur ». Chacun des sept fils de Jessé passent ainsi devant Samuel sans qu’aucun n’ait les faveurs de Dieu. Découragé, Samuel interroge le père en lui demandant s’il a bien vu tous ses fils ? Jessé répond qu’il lui reste un huitième fils, le plus jeune, qui fait paître les brebis. Lorsqu’il paraît, blond avec de beaux yeux, Dieu lui dit : « C’est lui ! ». Samuel lui verse alors l’huile sainte et l’esprit fond sur lui.

Le roi David remettant la lettre à Urie, 1611, Pieter Pietersz Lastman.

Un roi, une cité

Après la terrible rivalité nourrie par la haine du premier roi Saül à l’encontre de David et qui se soldera par sa mort, David est proclamé roi d’Israël. Son royaume aura pour capitale Jérusalem que l’on nommera dès lors « la Cité de David » où résidera l’Arche d’alliance. C’est un roi pieux et respectueux des rites sacrés dont il est le prêtre principal. C’est également David qui est présenté comme l’auteur de 73 psaumes, toujours chantés de nos jours dans les religions juives et chrétiennes. Ces prières en poésie et musique louent la grandeur de Dieu et de la Création de la plus belle manière qui soit, inspirant peintres, musiciens et autres artistes pendant des siècles jusqu’à nos jours. David apparaît également comme un farouche roi guerrier qui repousse les Philistins jusqu’à la côte. Un roi idéal David ? Oui, jusqu’à l’affaire « Bethsabée »…

La faute du roi David

David est l’une des plus belles figures du royaume, Michel-Ange ne s’y est pas trompé avec sa célèbre sculpture. Aussi, lorsqu’il aperçoit une chaude nuit d’été une belle jeune femme se baignant sur une terrasse proche de son palais, il l’a fait appeler et l’invite dans son lit (2 Samuel 11). C’est Bethsabée, la femme d’Urie le Hittite, un de ses officiers. David provoque la mort du mari en l’envoyant en première ligne au combat, son forfait est complet aux yeux de Dieu. Par le prophète Nathan envoyé, David apprendra le courroux divin qui lui annonce que la mort rôdera désormais dans sa maison. Le premier enfant de cette union mourra, David effondré et avouant son grave péché aura cependant un autre fils avec Bethsabée qui aura les faveurs de Dieu et se prénommera Salomon.

David, Michel-Ange, vers 1501

Une fin de règne entre divisions et convoitises

Les dernières années du roi David sont partagées entre les divisions au sein de sa descendance et la grandeur qu’il prépare à Salomon. Absalon, le troisième fils de David, fera tuer son demi-frère Amnon et se révoltera contre son père. David ne veut pas s’opposer à lui mais un jour qu’Absalon le combat, sa tête se prend dans les branches d’un arbre et un général de David l’achève, au grand désespoir de son père qui pleurera longtemps la perte de son fils. Un récit tragique qui inspira Faulkner dans son œuvre Absalon ! Absalon ! Mais, la porte du royaume est maintenant, selon la volonté divine, grande ouverte pour le futur roi, Salomon.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)