Le président de la République se rend ce mardi au Vatican. Si son audience privée avec le pape François est largement commentée et attendue, un autre entretien, beaucoup moins médiatisé, est d’une importance cruciale. Deux mois après son fameux discours aux Bernardins, Emmanuel Macron se rend ce 26 juin au Vatican pour y rencontrer le pape François. Le parcours personnel du président — sa scolarité chez les jésuites à Amiens, son baptême à l’âge de 12 ans et, plus récemment, son discours aux Bernardins — laisse à penser que des sujets d’ordre spirituel pourraient être abordés. « Des questions d’actualité pourraient être évoquées mais c’est surtout avec Mgr Pietro Parolin qu’elles seront développées », confie à Aleteia le journaliste et historien Christophe Dickès. En effet, après son audience avec le souverain pontife, Emmanuel Macron aura un entretien avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, et Mgr Paul R. Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États. C’est au cours de cette rencontre que sont traditionnellement évoqués et approfondis les nombreux sujets d’actualité qui occupent et préoccupent les chefs d’État.
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« La protection des minorités du Moyen-Orient est un des sujets qui revient toujours quand nous rencontrons des personnalités du monde de la politique. Ce sujet sera donc abordé demain [le 26 juin, ndlr] avec le président français Emmanuel Macron, notamment en raison du rôle que la France joue dans cette région du monde, détaille le cardinal Pietro Parolin. La présence chrétienne au Moyen-Orient — et comment l’assurer — sera donc très certainement un des thèmes fondamentaux lors des entretiens. » Outre le Moyen-Orient, « l’Europe et l’accueil des migrants vont être abordés, souligne Christophe Dickès. Tout comme la Syrie et la question russe. Ce sont des sujets qui importent beaucoup au Quai d’Orsay et sur lesquels le Vatican peut être un acteur important ».
Le cardinal Parolin, n°2 du Vatican
Numéro deux du Vatican, le cardinal Parolin occupe une fonction hautement stratégique. Nommé secrétaire d’État du Vatican le 15 octobre 2013, il est la cheville ouvrière de la diplomatie vaticane. À titre d’exemple, c’est lui qui a appelé en février 2015 à une intervention en Libye pour contrer une éventuelle alliance entre le gouvernement du pays et l’État islamique. En août 2017 il rend visite au patriarche orthodoxe Kirill de Moscou afin d’incarner la détente des rapports entre le Vatican et le patriarcat de Moscou. Un voyage au cours duquel il a également rencontré Vladimir Poutine. Plus récemment, il a participé début juin à la réunion annuelle du fameux groupe de Bilderberg. Une première pour un représentant du Saint-Siège.