Pas besoin de soutane ni de bréviaire, chacun peut créer aujourd’hui en toute simplicité son propre jardin de curé. Avec son cœur et l’aide du ciel.
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Un jardin de curé, c’est d’abord LE jardin DU curé. En ville ou à la campagne, le curé de la paroisse cultive un jardin autour du presbytère, à la fois pour se nourrir et pour fleurir l’autel. Dans ce jardin clos de murs, quelques plants de vigne sont parfois plantés pour faire du vin de messe. C’est d’abord un jardin utile, lié au souci de vivre le plus possible en autarcie, avec tout ce qui pousse naturellement sur place. Se nourrir avec des fruits, des légumes et des plantes aromatiques, mais aussi se soigner. À l’instar des jardins monastiques, le jardin du curé comprend un coin ou un carré d’herbes médicinales, qu’on appelle également les simples, comme la sauge ou l’arnica. Le curé se retire du monde dans son jardin, où il se promène chaque jour en lisant son bréviaire. Un banc, une statue de la Vierge en font en un lieu de retraite spirituelle.
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Un jardin de charme pour nourrir le corps et l’âme
Aujourd’hui chacun peut choisir de créer son propre jardin de curé, son jardin secret, de préférence clos, dans un petit espace à la campagne, voire sur une grande terrasse en ville. Un jardin de curé c’est un petit paradis terrestre qui vous ressemble et qui vous plaît. Il correspond à un mode de vie très actuel : le besoin de s’isoler pour se reposer, le retour au DIY, à la biodiversité, avec des légumes anciens, des remèdes d’autrefois, tout en comptant sur le ciel (le soleil et la pluie plutôt que les produits chimiques).
Pour composer un jardin de curé ex nihilo, le mieux est d’adopter un plan simple, en croix par exemple. Prévoir des allées qui peuvent être bordées de buis (à l’origine pour les Rameaux), de lavande ou de briques suivant la région. Au bout d’une allée, placer un banc, une tonnelle, une statue de la Vierge ou une jolie croix en fer forgé. Dans un authentique jardin de curé, il n’y a pas de gazon car c’est une surface inutile. Entre les allées et le long des murs, c’est le royaume coloré et parfumé des fruits, légumes, herbes et fleurs à profusion.
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En horticulture, les références religieuses abondent et ce n’est pas un hasard : la menthe de Notre-Dame (une herbe condimentaire), la poire Williams Bon Chrétien, l’herbe de Saint-Pierre (une primevère rustique) ou la monnaie du Pape. Pour les puristes, l’incontournable plante d’ornement des jardins de curé est le lys de la Madone, aux fleurs blanches en trompette, idéal pour confectionner les grands bouquets d’église. Certains jardins comportent même un carré de chrysanthèmes pour la Toussaint !
Enfin, c’est à chacun de composer humblement son havre de paix, avec ses plantes préférées, quelques légumes sans prétention et la rose de Bon Papa, histoire de lui donner une âme. Sans oublier d’en rendre grâce à Dieu !
Votre jardin de curé, Collection Les guides Mon jardin & et ma maison, Glénat, février 2014, 6,49 euros
Jardins de curé, jardins d’antan, Philippe Ferret et Claudie Mangold, Flammarion, octobre 2013, 189 pages, 24,90 euros.