En complément du chemin de croix, cette tradition relativement récente vient compléter la célébration du mystère pascal.La tradition du chemin de croix, qui commémore les différentes étapes de la Passion du Christ, remonte aux alentours du XIIIe siècle, à l’époque où les franciscains arrivent en Terre Sainte. S’inspirant de la liturgie du Vendredi saint des chrétiens de Jérusalem, ils développent cette dévotion qui se répand d’abord en Italie puis dans tout le monde latin. Traditionnellement, le chemin de croix (en latin via crucis) comporte 14 stations, dont la dernière est la mise au tombeau du corps de Jésus.
Au cours des dernières décennies est apparue dans certains groupes chrétiens la volonté de venir “compléter” cette tradition séculaire en y ajoutant les événements ayant eu lieu après la Résurrection. Ainsi est née, à l’été 1988, la tradition de la via lucis (chemin de la lumière) au sein du mouvement salésien des Témoins du Ressuscité (TR). “Ce fut la première formulation et réalisation d’une célébration centrée sur la Résurrection. C’était et c’est encore la formule de la dévotion itinérante en tant que participation à la joie du Seigneur Ressuscité”, peut-on lire sur le site Internet dédié à cette pratique.
Le Vatican s’est alors penché sur cette nouvelle dévotion qu’il a décidé d’encourager. Ainsi, dans le Directoire sur la piété populaire et la liturgie datant de 2001, le paragraphe 153 est entière consacré à la via lucis. “Pendant des siècles, la via crucis, en permettant aux fidèles de participer à l’événement initial du mystère pascal — la Passion —, a contribué à fixer les divers aspects de son contenu dans la conscience du peuple. À notre époque, d’une manière équivalente, la via lucis peut permettre de rendre présent auprès des fidèles le second moment si vital de la Pâque du Seigneur, la Résurrection, à condition que ce pieux exercice se déroule dans une grande fidélité par rapport au texte évangélique.” […] “Dans une société souvent marquée par l’angoisse et le néant, qui caractérisent la “culture de la mort”, la via lucis constitue, au contraire, un stimulant efficace permettant d’instaurer une “culture de la vie”, c’est-à-dire une culture ouverte aux attentes de l’espérance et aux certitudes de la foi.”
Tout comme le chemin de croix, ce chemin de Résurrection comporte 14 stations. Il en existe plusieurs versions, dont voici la plus répandue.
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