Alors que se tient au Brésil le huitième forum mondial de l’eau qui réunit tous les trois ans politiques et décideurs pour réfléchir à la question et élaborer des plans d’action, une étude rappelle que cette ressource est au cœur des préoccupations actuelles.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
“Avoir l’eau à la bouche”, “suer sang et eau”, “se noyer dans un verre d’eau”… Nécessaire, vitale, un luxe pour certains, l’eau est un sujet central qui hante à juste titre les esprits. La Banque mondiale a publié ce lundi une nouvelle étude, intitulée Groundswell, qui alerte sur les migrations climatiques internes. Selon elle, l’aggravation des effets du changement climatique (baisse de la production agricole, pénurie d’eau et hausse du niveau de la mer) est susceptible d’entraîner la migration de plus de 143 millions de personnes vers trois régions du monde en développement : l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine.
Lire aussi :
Un rapport souligne le lien entre migrations et réchauffement climatique
Ces migrations internes, dues au climat, augmenteront probablement jusqu’en 2050, avant d’accélérer. “Chaque jour, le changement climatique devient une menace économique, sociale et existentielle plus forte”, selon Kristalina Gueorguieva, la directrice générale de la Banque mondiale. Selon ses mots, le changement climatique est aujourd’hui “un moteur de migration”.
Mais les mouvements de population qui menacent, apposés à d’autres mouvements liés à des réalités politiques, économiques ou sociales, risquent de déboucher sur de véritables crises humanitaires. Cependant, les chercheurs estiment que le nombre de ces migrations pourrait être considérablement réduit (jusqu’à 80%) si des efforts étaient faits pour réduire les gaz à effet de serre ainsi que pour intégrer ces déplacements de populations dans les plans de développement. Il reste une goutte d’espoir.