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La mémoire d’un poilu mobilise les réseaux sociaux

SERGEANT SOULAGNES
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Nicolas Boutin - publié le 19/02/18
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La lettre d’un poilu datant de plus d’un siècle a pu être rendu aux descendants du soldat grâce à une enquête inédite menée par des internautes… sollicités par la police nationale.C’est une enquête qui a passionné les amateurs de généalogie. Jeudi 15 février la police nationale des Bouches-du-Rhônes sollicitait sur son compte Twitter les internautes pour retrouver les descendants d’un poilu mort lors de la Première guerre mondiale. Au cours d’une perquisition dans le Ve arrondissement de Marseille dans le cadre d’une enquête sur un vol, les policiers avaient retrouvé, au milieu de bijoux et d’objets de valeur, la lettre poignante d’un soldat à un ami expédiée depuis le front deux semaines avant sa mort.


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Signée du nom de Jean Soulagnes, la lettre avait été écrite le 27 mai 1915, alors que ce sergent se trouvait dans la Somme au service du 73e régiment d’infanterie. Dans sa missive, destinée à son “meilleur et seul ami” le soldat évoquait son départ vers “une destination incertaine où doivent se passer de grandes choses”.

Une lettre pour dire adieu

Dans sa lettre, il avait notamment demandé à son ami, en cas d’évènement grave : “d’avertir ma famille et ma fiancée qu’avant de mourir, après avoir donné ma vie au pays, mon âme ne pense qu’à eux et leur envoie mon adieu suprême”, avant de conclure, “Adieu mon vieux, bien fraternellement à vous”. Deux semaines plus tard, Jean Soulagnes, sous le matricule 3336, tombe sous le feu de l’ennemi à Hebuterne, dans le Pas-de-Calais. Il était âgé de 24 ans.

Afin de remettre cette précieuse relique à la famille du défunt, la police nationale de Marseille a mobilisé les réseaux sociaux. Et c’est avec beaucoup de cœur que la twittosphère s’est emparée de l’affaire avec l’aide de quelques généalogistes en herbe. Exploitant l’acte de naissance retrouvée par une internaute, les cinq frères et sœurs de Jean Soulagnes ont été identifiés, ce qui a permis de retrouver leurs descendants.

Le 17 février, le compte de la police nationale marseillaise a annoncé la bonne nouvelle. Après deux jours de recherche collective, les enquêteurs ont réussi à remonter jusqu’au descendant de Jean Soulagnes. Dans un tweet, les fonctionnaires ont remercié les nombreux collaborateurs et ont promis les internautes de les tenir “informés au plus vite des suites de cette passionnante “quête historique””.

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