Depuis le 14 février 2018, c’est officiel. Il est désormais possible de donner des jours de repos non pris à un collègue aidant une personne en perte d’autonomie ou présentant un handicap. Un salarié pouvait jusqu’à maintenant bénéficier d’un don de congés pour aider un enfant gravement malade depuis la loi du 9 mai 2014. Ce fut le cas notamment pour Benoît Clermont, le père du petit Gaspard, qui a reçu de la part de ses collègues militaires des dons de jours de congé pour pouvoir s’occuper de son fils. Il témoigne de cette générosité dans son livre Gaspard, entre terre et ciel. Désormais, le don est aussi possible pour les personnes qui aident un proche en perte d’autonomie. Votée à l’Assemblée nationale le 21 janvier 2018, cette nouvelle loi, vient de paraître dans le journal officiel. Différentes conditions sont bien sûr attendues pour pouvoir bénéficier de ces jours de congé : la personne doit être atteinte d’un handicap ou d’une perte d’autonomie grave.
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Cette renonciation de jours de congé doit être demandée par le salarié lui-même et en accord avec son employeur. Il peut également effectuer ce don anonymement et sans contrepartie, que les jours de congés aient ou non été affectés sur un compte épargne-temps. La loi précise cependant que le salarié pourra céder les jours qu’il souhaite qu’à partir du 25e jour de congés. Mais quels liens doivent unir la personne qui aide à celle qui est aidée ? Là dessus, les possibilités sont assez larges. Il peut s’agir du conjoint, un descendant ou ascendant, un collatéral jusqu’au quatrième degré, mais aussi des personnes avec qui le salarié entretient des liens étroits.
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En 2008, les chiffres officiels déclaraient 9,3 millions de personnes aidant un proche malade, âgé ou handicapé. Un rapport sur la situation des aidants familiaux sera remis au gouvernement dans les douze prochains mois.