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Comment choisir son effort de carême ?

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Vianney de Villaret - publié le 07/02/18
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Plus que quelques jours avant le carême pour trouver une idée d'"effort".

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Le temps de Noël et de l'Avent ne semble pas si loin et pourtant il ne reste plus que quelques jours avant l'entrée en carême. Pendant cette période de 40 jours, à l'image du Christ dans le désert, les chrétiens vont faire grandir leur relation avec Dieu et réaliser un point sur le superflu qui encombre leurs vies, pour laisser plus de place à la prière et aux autres. Pour cela ils choisissent un "effort de carême" appelé aussi un « jeûne ». Il s'agit d'un engagement qu'ils vont prendre pendant cette période pour rééquilibrer leur priorité et avancer sur le chemin de sainteté demandé par l'Église.

Saint Jean Paul II, lors de l’Angélus du 10 mars 1996, prenait l'exemple de la télévision pour illustrer la manière d'appréhender un effort de carême. Il est valable pour toute sorte d'efforts : « Les moyens de communication de masse (...) ont une utilité indiscutable mais ils ne doivent pas devenir les « maîtres » de notre vie. Dans combien de familles le téléviseur semble remplacer, plutôt que faciliter, le dialogue entre les personnes ! Un certain « jeûne », dans ce domaine aussi, peut être salutaire, soit pour consacrer davantage de temps à la réflexion et à la prière, soit pour cultiver les rapports humains ».

La technique "S.M.A.R.T"

Concrètement, chaque chrétien est invité à choisir un "effort de carême" dans l'intimité de son cœur. Inutile de s'en vanter. Mais à l'heure du choix, le risque est de tomber dans la même problématique que les bonnes résolutions de la nouvelle année. Vouloir tout révolutionner dans nos vies et prendre de nombreux engagements souvent peu réalistes. Pour éviter cela il peut s'avérer pertinent d'appliquer la technique "S.M.A.R.T : spécifique, mesurable, atteignable, réaliste, temporelle". C'est sans doute le meilleur moyen de choisir un petit effort tout simple pour le "Bien-Aimé" à partir du 14 février et de le tenir jusqu'à la fin du carême... voire plus longtemps si affinité. Si l'effort de carême doit être discerné par le chrétien en fonction de sa vie, de sa situation, de son cheminement il peut-être accompagné par un prêtre pour y réfléchir ou piocher dans cette liste d'idées à compléter.

Ainsi, certains feront acte de charité vis à vis de leur conjoint, voisin, amis ou collègues. D'autres poseront chaque jour plusieurs attentions délicates, des sourires, des compliments, des paroles gentilles, malgré la fatigue et les aléas de la vie. D'autres encore privilégieront le carême pour se déconnecter des réseaux sociaux, prendre quelques distances avec leur portable, ou bien cesser de regarder des séries en boucle afin d'avoir une utilisation plus raisonnable de ces outils.

Des addictions aux péchés mignons

D'autres addictions comme la cigarette, l'alcool peuvent être stoppées tout en offrant par exemple les économies à une association pour les plus démunies. Si la gourmandise (pâte à tartiner, café, etc.) est un l'un des vos péchés mignons, c'est l'occasion de se poser la question si cela est indispensable ? Et pour ceux qui déplore oublier ou ne pas avoir le temps de consacrer un temps de prière quotidien, ils peuvent profiter de cette période pour réfléchir au meilleur moment de la journée afin de dialoguer avec Dieu.

Autres "pistes" pour un effort de carême : faire parfois silence, porter plus d'attention aux autres, s'engager dans une association qui agit auprès des plus faibles, rendre service (tout simplement), passer du temps avec sa famille... Dans tous les cas, ces idées doivent être pour un chrétien source de joie dans l'attente de la joie pascale comme le rappelle le Pape émérite Benoît XVI : « Le carême nous offre encore une fois l’opportunité de réfléchir sur ce qui est au cœur de la vie chrétienne : la charité. En effet, c’est un temps favorable pour renouveler, à l’aide de la Parole de Dieu et des sacrements, notre itinéraire de foi, aussi bien personnel que communautaire. C’est un cheminement marqué par la prière et le partage, par le silence et le jeûne, dans l’attente de vivre la joie pascale ».

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