Aujourd’hui, j’aimerais m’effacer un peu pour laisser davantage de place aux bénéficiaires d’Enfants du Mékong, à nos filleuls. Et notamment à une jeune Philippine, Mylane, qui a écrit récemment une lettre à Enfants du Mékong qui nous a tous beaucoup émus. Son témoignage montre à quel point un don peut-être infiniment fécond et peut avoir un effet boule de neige.
Chère Madame,
Quel jour béni que celui-ci ! J’espère que vous et votre famille êtes toujours en bonne santé. Je vous envoie cette simple lettre afin de vous exprimer de tout cœur mon immense gratitude pour votre amour inconditionnel envers les plus pauvres des pauvres, qui sont bien différents de vous. Vous avez été le plus bel envoyé de Dieu. Je sais que ça n’est pas votre responsabilité de donner un plus bel avenir aux bénéficiaires d’Enfants du Mékong. Votre aide financière pour avoir accès à l’éducation ne nous aide pas seulement nous mais également nos familles, et même notre pays. Sans vous, il n’y aurait pas d’enseignants, d’ingénieurs, de navigateurs, de chefs cuisiniers, de nourrices, de comptables, de docteurs, d’avocats et plein d’autres professions que l’on rêverait d’exercer dans le futur. Je suis une parmi tant d’autres preuves vivantes de votre incommensurable soutien, sacrifice et prières que vous délivrez. Je vous suis tellement reconnaissante pour tout cela. Des simples mots comme “merci” ne sont rien par rapport à tout ce que vous m’avez apporté et pour tous ceux que vous aidez dans le monde entier.
Aujourd’hui, je suis maîtresse en primaire dans une école publique dans la région montagneuse. J’ai accepté ce challenge malgré la longue distance entre l’école et là où je vis. J’aurai bien du mal à aider autant que j’ai pu l’être mais j’essaye d’aider mes élèves autant que je le peux en rendant chaque jour plus beau que la veille. J’ai également envoyé mes six frères et sœurs à l’école, et déjà deux d’entre eux ont eu la chance d’être diplômés et vont bientôt recevoir le certificat international d’enseignement. J’ai toujours un frère à l’université, un qui est en terminale, un en seconde et un en cinquième. C’est difficile d’être l’unique gagne-pain d’une famille aussi nombreuse et mon salaire n’est pas suffisant pour assurer tous nos besoins. Mais Dieu est si bon qu’il ne me laissera jamais seule.
Si j’en suis là aujourd’hui, c’est grâce à vous, à vous tous chez Enfants du Mékong. Un immense merci pour tout, j’espère vraiment que vous n’arrêterez jamais de venir en aide aux philippins, et surtout aux pauvres jeunes.
Que Dieu vous bénisse tous !
Saluez de ma part tous les bénévoles Enfants du Mékong, qui donnent de leur temps, de l’effort et des sacrifices pour les philippins, et surtout aux habitants de Campokpok. Nous garderons toujours dans notre cœur tous ces volontaires que nous aimons tous, ainsi que tous les précieux moments passés ensemble.
Saluez aussi pour moi ma marraine. Je lui dois également beaucoup. Pas seulement pour son aide financière mais aussi pour ses conseils et tous nos souvenirs que je n’oublierai jamais. Enfants du Mékong, contre vents et marrées, vous êtes toujours à nos côtés.
Merci infiniment pour tout ce que vous faîtes !
Sincèrement vôtre,
Mylane