Du 28 décembre au 1er janvier, la ville de Bâle (Suisse) accueille la 40e rencontre européenne organisée par la communauté de Taizé. Frère Benoît, membre de la communauté depuis 2005, revient pour Aleteia sur l’importance pour un jeune de vivre cette « aventure de la confiance ». Plus de 20 000 jeunes, âgés de 18 à 35 ans, sont arrivés hier à Bâle pour y vivre la 40e rencontre européenne organisée par la communauté de Taizé qui se terminera le 1er janvier. « Arrivés dans les études supérieures, beaucoup de jeunes chrétiens connaissent une certaine solitude au quotidien, détaille frère Benoît, membre de la communauté de Taizé depuis 2005. Cette rencontre, un peu comme les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), est une belle occasion de vivre un temps fort dans sa vie de chrétien. Elle permet aux jeunes de comprendre que l’Église n’est une quelconque entité extérieure mais qu’elle est une famille, notre famille. »
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« Les rencontres européennes de Taizé sont une expérience que les jeunes vivent intuitivement, c’est une expérience de l’amitié dans le Christ, rappelle frère Benoît. Ils ne mettent pas forcément tout de suite le terme “œcuménisme” dessus mais c’est bien de cela qu’il s’agit. » « Ces quelque 20 000 jeunes n’ont pas reçu et appréhendé la foi de la même manière mais ils sont tous chrétiens. Ils font l’expérience de leur appartenance à une Église aux multiples visages ». Choisir la ville de Bâle pour cette 40e rencontre en est l’exemple : « Au cours des siècles, Bâle a été un lieu important pour l’évolution du christianisme en Europe. Cette ville a accueilli un concile de l’Église catholique et a été un centre de la Réforme protestante ».
Témoigner de « la joie de l’Évangile par-delà toutes les blessures » des divisions
Concrètement, un temps d’échange pour les jeunes est organisé en petits groupes chaque matin dans les paroisses d’accueil. Ils se retrouvent ensuite dans les huit églises du centre de Bâle pour la prière de midi. À partir de 15 heures, une série d’ateliers thématiques est organisée sur des sujets variés tels que le dialogue inter-religieux, l’écologie, le patrimoine culturel….
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Témoignant de l’importance de l’événement — près de 2 millions de jeunes y ont participé depuis 1978 —, le pape François a adressé un message aux jeunes protestants, catholiques et orthodoxes qui y participent. Il les invite à « se réjouir et à s’enrichir de la diversité des dons faits à tous les disciples du Christ » et à témoigner de « la joie de l’Évangile par-delà toutes les blessures » des divisions. Reprenant le message de Jean Paul II qui comparait Taizé à une source près de laquelle le marcheur s’arrête pour se désaltérer avant de reprendre la route, ces rencontres de Taizé ne sont pas « une finalité, insiste frère Benoît, mais des étapes qui jalonnent et nourrissent notre vie de chrétien ».