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Quatre (bons) rois devenus saints

Edouard le confesseur

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Philip Kosloski - publié le 11/12/17 - mis à jour le 23/02/24
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Les monarques, souvent perçus comme des despotes assoiffés de pouvoir, ne sont pas toujours en odeur de sainteté… À tort, car certains font exception, jusqu'à être canonisés par l'Église catholique.

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Au regard de notre monde moderne, les rois des temps passés nous apparaissent souvent comme des êtres barbares et injustes. Or parmi les saints qui peuplent l’Histoire de l’Église, on compte un certain nombre de rois. Ce furent de bons monarques qui firent de leur mieux pour suivre la loi du Seigneur. Voici quatre exemples de souverains qui reconnurent que leur royauté venait de Dieu et qui, en vertu de cela, se mirent en devoir de servir leurs peuples avec justice et charité. Ces rois, qui avaient compris que leur pouvoir ne venait pas de ce monde, permirent, par leur dévotion et leur sens du bien commun, de faire en sorte que leurs royaumes connaissent de longues périodes de paix et de prospérité.

1Étienne Ier de Hongrie († 1038)

Souverain de 1001 à 1038, il est considéré comme le fondateur du royaume de Hongrie, qu’il convertit au christianisme. Tout comme saint Louis, il laissa une lettre à son fils où il lui enjoint de garder la foi coûte que coûte. "Avant tout, mon très cher fils, je te l'ordonne, je te le conseille et je t'y invite : Si tu veux faire honneur à la couronne royale, tu garderas la foi catholique et apostolique avec tant de zèle et d'exactitude que tu donnes l'exemple à tous ceux que Dieu a soumis à ton autorité ; c'est alors que tous les hommes d'Église reconnaîtront en toi, à juste titre, cette profession de véritable christianisme sans laquelle, sache-le bien, on ne t'appellera pas chrétien ou fils de l'Église. Dans notre palais royal, après la foi, c'est l'Église qui occupe la seconde place, elle qui a été semée d'abord par son chef, le Christ. Ensuite, ses membres, c'est-à-dire les Apôtres et les saints Pères, l'ont transplantée, solidement bâtie et répandue dans tout l'univers. Et bien qu'elle engendre toujours de nouveaux enfants, il y a des lieux précis où son antiquité est tenue pour certaine. Cette Église, mon très cher fils, dans notre royaume est encore qualifiée de jeune et de toute nouvelle ; et c'est pourquoi elle a particulièrement besoin de protecteurs attentifs et clairvoyants. Sans cela, le bienfait que la bonté divine nous a accordé sans aucun mérite de notre part sera détruit et anéanti par ton inertie, ta paresse et ta négligence."

2Édouard le Confesseur († 1066)

Considéré comme le dernier roi anglo-saxon d’Angleterre, Édouard régna de 1042 à 1066. Son règne fut empreint de paix et de prospérité. Il fit vœu de chasteté et s’efforça d’agir selon le bien et la justice, lui qui assistait régulièrement à la messe.

3Ladislas Ier de Hongrie († 1095)

Roi de Hongrie de 1077 à 1095, Ladislas fit preuve de vertu et de générosité envers les plus pauvres tout au long de son règne. Connu pour son comportement chevaleresque, il est l’un des saints patrons de la Hongrie.

1Louis IX (1423-1483)

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"Saint Louis visitant les pestiférés" d'Ary Scheffer (1822)

Louis IX, dit saint Louis, est probablement le plus célèbres des rois saints. Durant son règne (1226-1270), il fut un modèle de bonté et de justice envers son peuple. Il fut par ailleurs un très bon père, comme le montre le testament qu’il rédigea à l’attention de son fils, le futur Philippe II : "Cher fils, je t’enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de tout ton pouvoir, car sans cela personne ne peut rien valoir. Si Notre Seigneur t’envoie persécution, maladie ou autre souffrance, tu dois la supporter débonnairement, et tu dois L’en remercier et Lui savoir bon gré car il faut comprendre qu’Il l’a fait pour ton bien. Si Notre Seigneur t’envoie prospérité, santé de corps ou autre chose, tu dois L’en remercier humblement et puis prendre garde qu’à cause de cela il ne t’arrive pas de malheur causé par orgueil ou par une autre faute, car c’est un très grand péché de guerroyer Notre Seigneur de ses dons. Cher fils, je t’enseigne que tu aies le cœur compatissant envers les pauvres et envers tous ceux que tu considèreras comme souffrant ou de cœur ou de corps, et selon ton pouvoir soulage-les volontiers ou de soutien moral ou d’aumônes."

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