Une relique de première classe. L’avant-bras droit de saint François Xavier vénéré en temps normal à Rome va prendre l’avion pour être présenté aux fidèles canadiens.Proche ami d’Ignace de Loyola, François Xavier est l’un des cofondateurs de la Compagnie de Jésus en 1539. “Apôtre des Indes”, il est connu pour ses missions d’évangélisation en Asie et ses conversions en nombre. Selon les récits de l’époque, le jésuite aurait baptisé entre 100 000 et 700 000 âmes. La fréquence était telle que « parfois, la fatigue causée par l’administration de ce sacrement, le rendait à peine capable de bouger son bras ». Mais quel bras précieux.
Après sa mort le 3 décembre 1552 au large de la Chine lors d’un voyage missionnaire, les jésuites rapportent à Rome une relique pour la vénération des fidèles. Le supérieur général de l’époque choisit l’avant-bras et la main droite de François Xavier, avec laquelle il baptisait. Bien qu’il puisse sembler étrange de conserver une telle relique, c’est une manière de rappeler que chacun de nous est un instrument de Dieu.
Un bras bien conservé
Depuis 1614, cette relique de première classe, selon les catégories déterminées par le Vatican au XVIIe siècle, est conservée dans un reliquaire dans l’église du Gesù, à Rome, église-mère de la Compagnie de Jésus. Le membre préservé dans une boîte en verre luxueuse n’aurait pas « connu le processus de décomposition naturel ». « Miraculeusement, son corps ne s’est pas décomposé. On s’entend, le bras ne semble pas vivant, mais il est tout de même très bien conservé », explique Debra Proulx, présidente du conseil d’administration de Catholic Christian Outreach, l’organisme qui a organisé la venue de la relique au Canada, au Journal de Montréal.
L’avant-bras traversera l’Atlantique en avion début 2018. Un siège lui est même réservé. Il se rendra à la ville de Québec le 3 janvier, avant de faire étape dans treize autres villes, parmi lesquelles Toronto, Vancouver, Montreal et Ottawa. « On espère intéresser le plus de gens possible pour cet événement qu’on peut qualifier d’historique. Ce serait la première fois que la relique viendrait au Canada et c’est très rare qu’elle obtienne l’autorisation de sortir de Rome », s’est réjouit Debra Proulx.