À l’approche de Noël qui célèbre le mystère de l’Incarnation, découvrons comment les artistes ont tenté de représenter cette naissance si particulière.
La maternité virginale est érigée en dogme de la foi en 649, après le concile du Latran : « Jésus a été conçu de l’Esprit Saint sans semence » mais l’iconographie de la grossesse de Marie se rencontre véritablement dans l’art chrétien qu’à partir du XIIe siècle et connaît son apogée autour du XIVe siècle. En 1563, l’Église condamne ces représentations jugées trop “indécentes”. Le Concile de Trente déclare en effet : « Le saint Concile […] veut qu’on évite toute impureté, qu’on ne donne pas aux images des attraits provocants ». Ces courtes lignes sont si importantes qu’elles vont bouleverser la conception de l’art jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Depuis le décret du deuxième concile de Nicée, en 797, qui mettait fin à l’iconoclasme et codifiait l’iconologie, c’était la première fois qu’un Concile cherchait à réglementer l’art chrétien.
La description de la grossesse mariale sous un angle réaliste avec un ventre proéminent ne s’appuie, évidemment, sur aucun textes sacrés et apocryphes. Il s’agit bien de représentations totalement imaginaires. Mais pour les artistes et les fidèles, c’était un moyen de traduire, de manière objective et matérielle, le Verbe incarné.
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