Il faut lire, relire et partager l’appel du pape François lancé aux jeunes en 2015 pour leur demander « d’avoir le courage aller à contre-courant ». En voici les meilleurs extraits.« “Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu” (Mt 5, 8). Chers jeunes, cette Béatitude touche de très près votre existence et elle est une garantie de votre bonheur. C’est pourquoi, je vous le répète encore une fois : ayez le courage d’être heureux !
Quand l’homme et la femme cèdent à la tentation et brisent la relation de communion confiante avec Dieu, le péché entre dans l’histoire humaine (cf. Gn 3). Les conséquences se font tout de suite connaître, y compris dans leurs relations avec soi-même, l’un avec l’autre, avec la nature. Et elles sont dramatiques ! La pureté des origines est comme polluée. À partir de ce moment l’accès direct à la présence de Dieu n’est plus possible. Privés de la lumière provenant de la vision du Seigneur, l’homme et la femme regardent la réalité qui les entoure de manière déformée, myope. La “boussole” intérieure qui les guidait dans la recherche du bonheur perd son point de référence et les appels du pouvoir, de la possession et de l’appétit du plaisir à n’importe quel prix, les entraînent dans le gouffre de la tristesse et de l’angoisse.
L’époque de la jeunesse est celle où s’épanouissent la grande richesse affective présente dans vos cœurs, le désir profond d’un amour vrai, beau et grand. Que de force il y a dans cette capacité d’aimer et d’être aimé ! Ne permettez pas que cette valeur précieuse soit falsifiée, détruite ou défigurée. Cela arrive quand l’instrumentalisation du prochain à nos fins égoïstes apparaît dans nos relations, parfois comme pur objet de plaisir.
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En vous invitant à redécouvrir la beauté de la vocation humaine à l’amour, je vous exhorte aussi à vous rebeller contre la tendance diffuse à banaliser l’amour, surtout quand on cherche à le réduire seulement à l’aspect sexuel, en le détachant ainsi de ses caractéristiques essentielles de beauté, de communion, de fidélité et de responsabilité. Chers jeunes, dans la culture du provisoire, du relatif, beaucoup prônent que l’important c’est de ‘‘jouir’’ du moment, qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie, de faire des choix définitifs, ‘‘pour toujours’’. Moi, au contraire, je vous demande d’être révolutionnaires, je vous demande d’aller à contre-courant ; oui, en cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, elle croit que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment. Ayez le courage d’ ‘‘aller à contre-courant’’. Et ayez aussi le courage d’être heureux. »
Extraits du message du pape François pour les JMJ, prononcé au Vatican le 31 janvier 2015.