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« Tout mais pas ça ! » : une comédie italienne pour toucher ceux qui ne croient pas

Louise Alméras - publié le 16/10/17

En salle le 29 novembre prochain, le nouveau film d’Edoardo Maria Falcone “Tout mais pas ça !” aborde la question de la vocation et de la foi avec humour. Le cinéma italien est indétrônable en matière de comédies familiales, comme en témoignent le récent Déjeuner du 15 août de Gianni Di Gregorio ou le plus ancien Pauvres mais beaux de Dino Risi. La barre est donc haute pour Edoardo Maria Falcone avec son Tout mais pas ça !. Il parvient pourtant à la franchir  sans difficultés puisque son film a décroché un David di Donatello, l’équivalent de nos Césars en Italie. Et de fait. L’humour à l’italienne a encore frappé. Au cinéma le 29 novembre prochain, Tout mais pas ça ! est une heure de rire et une demi-heure de repos, ou l’inverse, selon les sensibilités.

Un tandem convaincant

Tommaso est un chirurgien réputé, sa fille a la tête presque vide, sa femme s’ennuie et son fils Andrea leur annonce qu’il veut devenir prêtre. Commence alors une enquête sur le responsable de cette terrible nouvelle, mais aussi un chamboulement total dans la vie de famille. Les femmes remettent en question le sens de leur vie, quand les hommes tiennent à imposer leurs règles, jusqu’au bout. Comment réagir quand son fils annonce qu’il souhaite devenir prêtre ? Qui accuser quand sa vision de la vie est chamboulée : Dieu, soi-même ou les autres ? Il semblerait que la science exacte (de la bourgeoisie) ait beaucoup à apprendre de la simplicité de la nature, et à la fois la médecine n’est finalement pas si éloignée de la manière dont Dieu rattrape, sans vergogne, la vie de ceux qui l’approchent.


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Difficile de se réveiller et de se rendre compte que ses enfants ne sont pas tels qu’on se les imagine, surtout pour ce qui est de leurs fréquentations ! Andrea fait les frais d’un père inquiet pour son avenir, quand lui découvre une autre manière de vivre. Le rôle des parents est tenu par un casting de pointe, sans doute pour faire oublier les seconds rôles moins performants. Quoi qu’il en soit, Tommaso et le prêtre forment un tandem, sinon attendu, en tout cas attendrissant et assez convaincant. Les acteurs sont de taille pour incarner la virilité à l’écran. Pas celle qui fait usage de la force, mais de celle qui redonne confiance. Ils parviennent à libérer chez le spectateur autant de rires que de sourires, une bonne partie du film, à jouer au plus malin et au meilleur des hommes.

Un film qui fait du bien

La comédie circule autour des secrets de chacun, qui s’accumulent à mesure des mensonges, pour mieux faire fonctionner son moteur et fournir à la religion un cadre décalé. Mêlant classiques du genre au plaisir de découvrir une vision de la foi et de l’évangile finalement assez simple mais vraie, ce film fait du bien. Il rappelle qu’un sacerdoce sincère est possible, malgré tout ce que l’on entend ou malgré les a priori de Tommaso sur sa vision cocasse du “métier de prêtre”. Plein d’énergie et d’humour, le message passe allègrement. “Tout mais pas ça !” pourrait aussi être le dernier cri du film — ou celui que chacun a déjà pu avoir dans ses prières. Reste cette question : vaut-il mieux craindre une vocation ou ne pas avoir la foi ?

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