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Denier du culte, combien dois-je donner ?

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Thomas Renaud - publié le 15/10/17
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Plus qu’un acte de générosité, le denier est une preuve de l’implication de chaque catholique dans la vie de l’Église.Héritier de la dîme dont les racines puisent dans la plus longue tradition chrétienne, le denier demeure aujourd’hui la première ressource de l’Église. Dans l’Ancien Testament, il est fait à plusieurs reprises mention de la dîme, celle qu’offre Abraham à Melchisedech ou celle de Jacob à Dieu. Saint Paul lui-même, lorsqu’il s’adresse aux Galates rappelle : « Que celui qui reçoit l’enseignement de la Parole fasse une part de tous ses biens en faveur de celui qui l’instruit ». Alors que le partage des richesses fut poussé à un haut degré dans les communautés de premiers chrétiens, l’Église établit peu à peu la pratique de la dîme à partir du Concile de Tours en 567. Si la pratique des catholiques s’est éloignée de l’étymologie radicale de la dîme ou décime, du latin decima, et qui tendait à représenter un dixième des ressources de chaque croyant, elle a perduré avec le temps et s’est fondue dans le denier du culte, créé par l’Église de France après la loi de 1905.



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Le denier est-il utile ?

La question est souvent posée à demi-mots, et pas seulement par les croyants. L’image d’une Église riche à profusion est encore bien ancrée ici et là. Dans les faits, le denier ne couvre que partiellement les charges des diocèses. Quêtes, offrandes de messes et des cérémonies liturgiques, dons et legs viennent équilibrer des budgets qui seraient bien incertains sans l’aide de la Providence. Comme le rappelle Monseigneur Rey, évêque de Fréjus-Toulon : « C’est grâce à votre soutien financier qu’un grand nombre de personnes peuvent consacrer leurs forces et leur temps (et elles le font sans compter ! ) au service de l’évangélisation ». Lorsque le denier faiblit, c’est l’ampleur missionnaire qui est freiné. Très concrètement, le denier peut aussi bien servir à payer la scolarité des séminaristes qu’à construire une maison d’accueil pour les mères en difficulté ou encore venir apporter réconfort et amour aux sans-abri.

Ponctuellement, régulièrement, combien donner ?

En France, un peu plus d’un million de donateurs contribuent ainsi à la vie de l’Église, mais il reste encore de nombreux pratiquants qui négligent cette bonne œuvre. À pratique régulière, versement régulier ? Bien entendu, la vie de l’Église serait grandement facilitée si chaque catholique mettait en place un don mensuel. Rappelons par ailleurs que le denier est considéré comme un don bénéficiant des dispositifs de réduction fiscale habituels. 100 euros ne coûtent finalement que 34 euros. Aucun montant n’étant imposé, chacun donne à la mesure de ses ressources. Le montant moyen est d’environ 220 euros. Alors, 20 euros par mois — et pourquoi pas plus ? — pour aider tous ceux qui se sont mis au service du Christ, est-ce trop demander en ces temps d’urgence missionnaire ? Au diable l’avarice !

Pour contribuer au Denier de l’Église en ligne, rendez-vous sur ce site.


FRANCIS LAVELLE
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