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Le Pape appelle à la fin des violences au Venezuela

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 03/07/17
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À l’issue de l’angélus dominical, le Saint-Père a exprimé son soutien aux familles ayant perdu des enfants dans les manifestations qui ont fait 89 morts en trois mois.À quelques jours de la fête de l’indépendance du Venezuela (5 juillet), le pape François a assuré de ses prières “cette chère Nation” et exprimé “sa proximité aux familles qui ont perdu leurs enfants” dans les manifestations de rue contre le gouvernement Maduro qui, depuis trois mois, ont fait 89 morts. Après l’angélus dominical, le Saint-Père a lancé un appel “afin que cessent les violences et que soit trouvée une solution pacifique et démocratique à la crise”.

Ces dernières semaines, le Pape a multiplié ses gestes en faveur du pays, recevant entre autres la présidence de la conférence épiscopale du Venezuela (8 juin), pour un point de la situation sur place. Selon une note parvenue à l’agence Fides, le Saint-Père a joint sa voix à celle des évêques du Venezuela, déclarant qu’il suivait “de près tous les événements qui se déroulent dans le pays”, mais que le Saint-Siège “ne participerait à une nouvelle initiative pour le dialogue dans le pays seulement lorsque le gouvernement aura rempli les quatre conditions déjà exprimées dans la lettre du cardinal Parolin du début décembre 2016, à savoir : l’ouverture d’un canal humanitaire permettant de porter nourriture et médicaments dans le pays, la présentation d’un calendrier général pour les élections, le respect de l’autonomie de l’Assemblée nationale et la libération des personnes détenues pour des motifs politiques”.

Les évêques, à cette occasion, avaient remis au Pape un dossier sur les victimes des violences au cours des contestations. Ces photographies, ont-ils affirmé, “ont ému le Saint-Père”, qui a également reçu un rapport préparé par Caritas-Venezuela sur “la situation en matière de santé, d’alimentation, d’insécurité, de malnutrition infantile et autres indicateurs sociaux évoquant la gravité de la situation”.

Appels répétés

Depuis le début de la crise, Pape, Saint-Siège et évêques du Venezuela, appellent ponctuellement les institutions et forces politiques à surmonter leurs intérêts partisans et idéologiques et à écouter la voix du peuple. À la 47e Assemblée générale de l’Organisation des États américains (OEA), à Cancun (Mexique), du 19 au 21 juin, Mgr Bernardito Auza, l’observateur permanent du Saint-Siège, a réaffirmé la position du Vatican, mettant en garde contre la récente décision du gouvernement de convoquer une Assemblée constituante qui, “au lieu d’aider à résoudre les problèmes, pourrait compliquer la situation et mettre en danger l’avenir démocratique du pays”.

“Au nom de Dieu, ne tuez pas les plus jeunes des Vénézuéliens. Leur grand péché est seulement de ne pas croire à un avenir qui ressemble à ce présent”, a lancé Mgr Oswaldo Azuaje Pérez, évêque de Trujillo, sur son compte Twitter, suite à la mort de tant de jeunes durant les manifestations.

Vols et profanations dans les églises

Le chaos dans la capitale du Venezuela, n’épargne pas l’Église, comme dénoncé par Mgr Tulio Luis Ramírez Padilla, l’évêque auxiliaire de Caracas, dans un communiqué parvenu à Fides, qui fait état de “vandalisme, vols et profanations” dans l’église Sainte-Rose de Lima, gérée par les dominicains. À l’aube du 26 juin, un groupe de malfaiteurs est entré dans la paroisse et détruit l’autel afin de voler le Saint-Sacrement avant de rompre l’urne de Notre-Dame de Chapi pour dérober le collier de la Vierge. Ces nouveaux dommages s’ajoutent à ceux commis récemment contre l’église nationale de l’Adoration perpétuelle, dans le quartier de la Concorde, et contre la chapelle de l’école Patronat de Saint-Joseph de Tarbes, dans le quartier El Paraiso de Caracas, qui confirment, selon l’évêque auxiliaire, une aggravation de la situation dans la capitale.

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