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Un chanson pour lutter contre les addictions

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La rédaction d'Aleteia - publié le 19/04/17
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Sur une mélodie joyeuse, le nouveau titre de Nick Fabian, “Candy”, évoque un sujet grave qui touche beaucoup plus de monde que l’on ne croit. La musique pop a longtemps eu tendance à aborder des sujets de débauche et à évoquer des mauvais choix de vie. Il est agréable d’entendre enfin une chanson qui, au lieu de tolérer ou d’encourager ce genre de débauche, tente de mettre en lumière la vie solitaire et inerte à laquelle peut conduire les addictions. Nous avons pu interviewer l’artiste Nick Fabian et discuter avec lui de la signification de son dernier album Candy.

Aleteia : Qu’est-ce qui a inspiré cette chanson ?
Nick Fabian :
Cette chanson parle de notre recherche du bonheur. Notre quête de bonheur nous conduit parfois à mettre notre foi et notre confiance dans des choses temporelles et matérielles. Plutôt que de rechercher la véritable cause de notre agitation, il arrive que nous empruntions “le chemin facile”, la “solution rapide”, parfois par le biais de l’automédication. Voilà donc l’idée et la métaphore de Candy.

Cette chanson n’a pas pour but d’être une critique envers qui que ce soit : une grande partie de cette chanson s’inspire de mon expérience personnelle et des obstacles auxquels je me suis confronté. En revanche, j’aborde en effet le problème du désenchantement culturel qui prend de l’ampleur dans notre monde occidental. À cause de l’automédication, nous renonçons à chercher les vraies joies de la vie. Je crois que certaines souffrances de l’expérience humaine sont faites pour être vécues. De la tristesse par exemple découle la profondeur, et de la profondeur, la compréhension.

À votre avis, quels sont les “candies” (les bonbons) d’aujourd’hui ?
Bonne question. Je ne veux pas que les gens pensent que les seules “candies” qui existent en 2017 sont les produits pharmaceutiques. Les “candies”d’aujourd’hui sont aussi les réseaux sociaux, les écrans de téléphone, les relations tournées vers soi, les relations sexuelles, la pornographie, l’argent, la vanité ou même Netflix (et je me compte dans ce dernier !).

Qu’espérez-vous communiquer à vos auditeurs à travers cette chanson ?
Je voudrais juste que cette chanson puisse les aider à s’arrêter un instant et à réfléchir sur leur propre vie. Parfois il se peut que nous traversions notre vie sans même nous rendre compte que nous pratiquons l’automédication.

Dans votre chanson, vous faites référence notamment au style américain. Pourquoi pensez-vous cet acte d’automédication est typiquement américain ?
Ce n’est peut-être pas spécifique à la culture américaine, mais plus généralement à la culture occidentale. L’âge de la technologie nous donne une grande variété de choix de notre mode de vie. C’est à double tranchant : l’accessibilité à tout peut aussi donner l’illusion d’une gratification instantanée et ainsi faciliter l’inhibition de chacun.

Votre style de musique et vos accents lyriques sont légers et amusants. Mais un public attentif pourrait également remarquer un côté plus sombre. Pourriez-vous nous en parler ?
Oui, la chanson a fini par être une juxtaposition. D’un point de vue extérieur, la mélodie apparaît comme légère, attirante et “sans soucis”. Mais si on se penche sur le fond de la chanson, les paroles invitent le public à une réflexion plus profonde, avec un ton plus sombre. Je pense que ce contraste souligne vraiment la lutte intérieure qui advient quand on prend des “candies”. Les médicaments peuvent vous faire sentir bien à l’extérieur, mais la tristesse et le mécontentement persistent à l’intérieur.

Y a-t-il autre chose que vous souhaiteriez nous partager ?
Oui, je ne voudrais pas que l’on pense que je suis contre toute médication. Mais en tant que compositeur, je dois être parfois cru, honnête, pour faire entendre la vérité. Je ne suis pas en train de dire que la prise de médicaments est une chose intrinsèquement mauvaise. Ils peuvent souvent aider les gens dans leurs luttes psychologiques. Cependant, je veux croire qu’il y a un autre chemin possible pour beaucoup d’entre nous.

Propos recueillis par la rédaction d’Aleteia.

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