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Venez adorer le Saint-Sacrement au coeur de Paris

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Louise Alméras - publié le 04/11/16
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Découvrez la communauté des soeurs de l’Adoration Réparatrice. Dans le Ve arrondissement parisien (39, rue Gay-Lussac), au carrefour de deux rues où passent souvent de grands esprits, universitaires et comparses, une petite communauté de religieuses se cache : les sœurs de l’Adoration Réparatrice.

Dans la cour, une grande moulure bétonnée nous accueille avec l’inscription en plusieurs langues : “Le Maître est là et Il t’appelle”. Déjà le cœur se gonfle d’une envie d’aller voir, en bas des escaliers, ce que le Maître veut nous dire. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ici, entre deux courses ou deux appels ? Pourquoi Lui résister est bien vite la seule question qui subsiste.

Ouverte au public de 7h à 22h et la nuit sur demande, cette chapelle est un des rares lieux à Paris où l’on puisse venir adorer après le Sacré-Cœur de Montmartre. La vie des religieuses s’organise autour de l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement, trois fois par jour, en plus de la messe quotidienne et des offices. 

Une fondatrice au cœur ardent 

Théodelinde Dubouché, devenue Mère Marie-Thérèse du Cœur de Jésus, fonda cet Institut de vie contemplative en 1848. Pour rendre compte de son caractère elle choisit à 12 ans la devise : “La liberté me rend fidèle”, puis plus tard : “L’obstacle excite mon ardeur”. Quand elle grandit, cette jeune fille intrépide, qui pratiquait l’équitation et l’escrime pour fortifier sa volonté, mena de front vie mondaine et vie de prière. Elle devint peintre, fréquenta des intellectuels et des artistes, mais n’oublia pas pour autant son désir d’aimer Dieu, désir qui se fortifia après des grâces extraordinaires reçues lors de sa prière du soir.

Quand la Révolution éclata, elle passa les Journées de Février dans la prière et la supplication. Elle souhaita réunir plus de personnes pour répondre à son appel pour la paix et le salut de la France et instaura une “Quarantaine de la Réparation” dans une chapelle. L’adoration réparatrice était née ainsi que sa vocation.

À cette époque, la violence des révoltes grondait dans Paris, personne n’osait exposer le Saint-Sacrement, les barricades étaient partout. Théodelinde décida de renouveler sa prière avec son groupe et quelques jours plus tard, le 29 juin 1848, le gouvernement repris le contrôle de la ville.

Cette nuit-là voici ce qu’elle vécut : “Je vis Notre-Seigneur sur l’autel comme sur un trône. Il mit un canal d’or sur son Cœur, en posant l’autre extrémité sur le mien… Puis il fit couler dans mon être une vie qui m’aurait fait mourir sans un miracle.” Puis elle entendit : “Je veux des adorations et des réparations…il me faut une consécration religieuse, il me faut des âmes toujours devant moi pour recevoir ma vie… et la communiquer aux âmes qui sont à moi dans le monde”.

À quoi sert l’adoration ?

“Heureux les hommes dont tu es la force, des chemins nouveaux s’ouvrent dans leurs cœurs.” (Ps. 83, 6).

L’adoration n’est pas une zone de confort ou de solitude, car elle se fait en église et pour l’humanité. C’est un cœur à cœur fait pour être partagé. Mais ça reste un cœur à cœur. C’est-à-dire que l’on n’est pas un troupeau face à Jésus, on est une personne que Jésus a appelée, et on dit : “Me voici”.

Sœur Delphine-Marie, membre de la communauté, explique : “Quand on est dans une situation complètement inextricable et qu’on prend le temps de ne pas foncer dans l’explication de cette situation quand on arrive à la chapelle, mais qu’on prend le temps du recueillement, on a une sorte de libération, et là, il y a des choses qu’on voit qu’on ne voyait pas avant : c’est la manière qu’a Jésus de nous parler. Il nous parle par notre conscience et la droiture du cœur. Il veut notre bonheur donc il veut nous en donner les moyens”.

Certains trouvent leur chemin dans l’oraison, dans la louange, mais d’autres peuvent la trouver dans l’acte de présence à la Présence eucharistique. La religieuse décrit l’acte d’adoration ainsi :

“Ce n’est pas nous qui faisons l’adoration. On est devant Jésus qui Lui adore le Père. C’est comme à la Croix, où Jésus s’offre au Père et il a les deux bras étendus, il ne pouvait pas faire plus pour embrasser l’humanité toute entière. C’est ce qu’il se passe à l’adoration. Il est totalement tourné vers le Père, il tend les bras pour qu’on soit dans ce mouvement là. On est plus là pour être que pour faire“.

Enfin, une chose essentielle à se rappeler quand on n’est pas très concentré : on ne peut pas louper une adoration, ni une prière. L’important est d’accorder sa présence, comme on le ferait pour un ami car “l’adoration nous rappelle quelle est la source de la vie. Ce n’est pas l’argent, ce n’est pas mon corps. La source de la vie c’est Celui qui me la donne.”

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