“Il veut à tout prix qu’elle soient entendues dans tous les domaines”.Tout un symposium pour elles, dans le but de “valoriser leur place dans l’Église”, comme le souhaite le pape François, qui n’a jamais caché son admiration pour le gente féminine. “Les femmes voient les choses autrement”, et leur intuition et leur sensibilité “ne sauraient être ignorées quand il s’agit de “prendre des décisions importantes, dans les divers milieux de l’Église”, répète-t-il inlassablement.
Le symposium sur “le rôle des femmes dans l’Église” est organisé par la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), du 26 au 28 septembre, à l’Institut d’études supérieures sur la femme (Issd) de l’Université pontificale Regina Apostolorum. Mgr Ladaria Ferrer, secrétaire du dicastère, est à la tête de la Commission d’étude sur le diaconat féminin instituée par le Saint-Père, en août dernier, pour étudier le rôle des femmes-diacres, à la lumière des us et coutumes des premières communautés chrétiennes.
Présence féminine accrue
La grande majorité des intervenants au symposium, sont des femmes. Leurs sujets de prédilection : “Les fondements théologiques de la vocation de la femme dans la vie de l’Église ; la femme dans les Écritures ; la femme dans l’histoire de l’Église”, souligne Mgr Ferrer dans un entretien à Radio Vatican. Mais également : “La révolution culturelle” actuelle, “la perspective philosophique et théologique de la différence sexuelle, la présence féminine dans les contextes institutionnels de l’Église”.
Ce symposium est une “nouvelle occasion pour les femmes de faire entendre leurs voix”, a souligné le responsable du Saint-Siège. Et pour le Souverain Pontife de mieux connaître leur “attentes” face aux défis actuels. “Sachant que le monde change et que nous devons nous aussi changer”, a-t-il ajouté, l’Église doit trouver “les moyens d’être davantage présente dans tous les domaines, et ici, la présence féminine peut être décisive”.
Pas de théologie sans les femmes
Dans toutes les facultés de théologie aujourd’hui il y a des femmes. “Il y a 50 ans cela était inimaginable !”, a poursuivi Mgr Ferrer. “Certes, elles étaient très présentes dans d’autres secteurs comme la santé, l’éducation, mais être présentes aujourd’hui dans un lieu de réflexion théologique n’est vraiment pas secondaire !”, a-t-il commenté.
Étudier de nouveaux moyens qui fassent davantage participer les femmes à la vie sociale et ecclésiale, est désormais pour le Pape un vrai défi “qu’il n’est plus possible de repousser”, avait-il expliqué à la presse en se rendant au Brésil, la première année de son pontificat (2013). Et d’ajouter: ” On ne saurait se limiter à ce que la femme fasse l’enfant de chœur, ou la présidente de la Caritas, la catéchiste… Non ! Elle doit être plus, vraiment plus, et plus au plan mystique aussi, c’est ce que je veux dire en parlant de la théologie de la femme”.