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J’irai aux JMJ au péril de ma vie

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Azur Guirec - publié le 27/07/16
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À l'heure des JMJ et à l'aube des persécutions : gardons l'espérance.

Mardi 26 juillet 2016, un prêtre a été martyrisé en France. C'est glacés de terreur que nous comprenons la triste vérité : nous entrons à notre tour dans cette ère de persécution que nos frères d'Orients nous ont annoncée au péril de leur vie.

À l'aube d'une ère de persécution en France

Jusque-là les attentats visaient l'Occident indistinctement : ils étaient des massacres au nom d'Allah qui ne visaient pas particulièrement les Chrétiens. Un pas a été franchi, vertigineux.

L'archevêque de Mossoul n'a cessé de répéter depuis des années que ce qui se passait à l'autre bout du monde se produirait sans tarder dans nos pays. "Nos souffrances d’aujourd’hui constituent le prélude de celles que vous Européens et chrétiens occidentaux subirez aussi dans un proche avenir" disait-il deux ans plus tôt. Aujourd'hui, sa parole prophétique semble se réaliser. L'évènement est heurtant : le premier prêtre martyr du XXIe siècle sur terre française est égorgé dans un petit village de France à Saint-Étienne-du-Rouvray. Comment ne pas se rappeler que le premier martyr chrétien s'appelait également Étienne ? N'hésitons pas à le prier tout spécialement.

La vitesse avec laquelle la France sombre est vertigineuse : il est fondamental de choisir dès aujourd'hui son camp, de se recentrer de toutes ses forces sur sa foi, et d'envisager de devoir en témoigner à chaque instant au prix de sa vie. C'est bel et bien dans une guerre que la France s'est engagée depuis plusieurs mois déjà, mais aujourd'hui, la guerre s'intensifie : en tant que chrétien et en tant que français, le combat prend une double densité, religieuse et patriotique.

Et à l'heure des JMJ

Mais malgré tout... J'ai vingt ans, la vie devant moi. Aujourd'hui, je pars aux JMJ pour rejoindre la Pologne. Le départ prend une densité nouvelle. La peur campe à Cracovie, les Français sont terrifiés par la funeste nouvelle.

Pourtant, malgré la peur à laquelle nous font céder ces menaces terroristes et islamistes, ces journées seront le moyen d'affronter ce sentiment si humain et de nous armer spirituellement : faire le plein de grâces pour résister moralement. La crainte m'envahit aussi, je ne sais pas comment les choses tourneront lors de ce gigantesque rassemblement de la jeunesse catholique du monde entier, je suis consciente que tout peut arriver. Quelle meilleure cible ? Mais je choisis de partir tout de même.

Même si tout nous pousse à pleurer, l'Église nous demande de cultiver la confiance et l'abandon. Comprendre la cruelle réalité, sans pour autant se laisser décourager par la rudesse que promet la vie. Comprendre sa faiblesse et sa vulnérabilité, savoir que tout peut basculer n'importe quand, mais croire en la providence. La force du chrétien ne vient pas de lui, mais de Dieu. Le meilleur recours dans cette guerre religieuse demeure la prière, la messe et le rosaire. Les dérives islamistes signent partout par la mort, résistons-leur en ne cessant jamais de prêcher la vie.

Au lendemain du 7 janvier, du 13 novembre et du 14 juillet, ce deuil cette fois-ci religieux, suffira-t-il à sortir les Français et les catholiques d'un confort de vie asservissant ? Qu'au moins de la violence naisse un désir plus profond de choisir l'essentiel.

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