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Quand le Carême se relâche, peut-être faudrait-il partir au désert

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Philip Kosloski - publié le 14/03/16
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Après quelques semaines de Carême, il n'est pas rare de sentir que nos efforts s'amoidrissent. Comment faire ?

Cette invitation a toujours été, mais nous avons tendance à l'oublier lorsque nous lisons le récit de la tentation de Jésus dans le désert. Prenons ce passage de l'Évangile selon saint Marc : « l'Esprit emmena [Jésus] dans le désert. Il y resta 40 jours, fut tenté par Satan ; il était avec les bêtes sauvages, les anges le servaient» (Marc 1:12-13 RSV).

Jésus fut emmené par l’Esprit dans le « désert » et était avec les « bêtes sauvages ». Pour mieux se préparer à sa mission de proclamer l'Évangile, Jésus fut emmené dans le désert et s'est retrouvé seul dans la nature.

Qu’est-ce que cela apporte ?

Diverses études montrent que passer de longs moments dans la nature est bénéfique sur les plans physique et spirituel. Cela diminue le stress et la dépression, et améliore également notre comportement envers les autres. « Les patients qui ont vu sur les arbres toléraient mieux la douleur, et selon les infirmières semblaient présenter moins d’effets indésirables, et passaient moins de temps à l'hôpital. » « Le contact avec la nature a un effet positif sur la tension, le cholestérol et la perception de la vie. »

La marche dans la nature a des effets positifs sur nos corps, et nos âmes. Une étude sur des enfants passant 5 à 10 heures par semaine à l’extérieur, indique que les enfants « croyaient qu’une puissance supérieure avait créé la nature qui les entoure, et disaient se sentir petits et humbles face aux forces de la nature, comme par exemple les tempêtes, tout en se sentant heureux et en ayant le sentiment d’appartenir à ce monde. »

Dans son encyclique le pape François a également parlé des avantages spirituels du contact avec la nature, rappelant que Saint-François « nous invite à voir la nature comme un splendide livre dans lequel Dieu nous parle, et nous révèle quelque chose de son infinie beauté et de sa bonté. » « La grandeur et la beauté des créatures, font contempler par analogie leur Auteur »

Si aller dans la nature présente de nombreux avantages, cela n'est pas sans risques. La nature peut-être un environnement dur, notamment lorsque l'on s'éloigne de la civilisation. Sumac vénéneux, tiques, abeilles et serpents à sonnette ont été créés par Dieu et sont pourtant dangereux. L’invitation de Jésus à le suivre dans le désert n'est donc pas une invitation à une promenade dans un parc, mais implique de prendre des risques et de sortir de sa zone de confort.

Là encore, Dieu essaye de nous faire sortir de notre zone de confort et prendre des risques. Il a appelé Abraham à partir avec sa famille dans un territoire inexploré, pour aller vers une terre inconnue.

Aller dans le désert c’est accepter de devenir vulnérable ; c'est un acte de confiance. Et ceci est vrai dans toute situation où nous quittons ce qui est « sûr » pour aller vers ce que Dieu nous réserve

Nous devons rester vigilants face aux dangers, mais faire confiance à Dieu et suivre ses pas. Jésus lui-même a été confronté à des dangers dans le désert, et été tenté par Satan.

Si votre Carême commence à se relâcher, faîtes peut-être une pause et immergez-vous dans « l'Évangile de la nature ». Suivez le Christ dans le désert, et contemplez l’effet sur le corps et l’âme.

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