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Une famille française part à pied aider les population démunies de Madagascar

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Mathilde Rambaud - publié le 29/07/15
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Démarré en octobre, ce voyage hors-du-commun est prévu pour durer 16 mois : 16 mois de rencontres, d’aide humanitaire et de découverte d’une autre culture et de ses richesses méconnues.

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Après une remontée de 14 000 km en couple de toute l’Afrique, depuis le cap de Bonne-Espérance en Afrique-du-Sud jusqu’au mont des Béatitudes en Israël, entre 2001 et 2004, Sonia et Alexandre Poussin ont décidé de réitérer l’expérience sur l’île de Madagascar, mais cette fois-ci avec leurs deux enfants, Philaé (11 ans) et Ulysse (8 ans). Une belle revanche pour le père de famille à qui on avait annoncé, suite à une mauvaise chute alors qu’il n’avait que 13 ans, qu’il ne pourrait sans doute plus jamais marcher. 

Dix ans après leur "Africa Treck", la jeune famille repart donc, en carriole, pour un périple de 16 mois sur "l’île continent" avec pour objectif de mettre en lumière une douzaine d’associations humanitaires, missions et ONG "qui œuvrent à la reconstruction du pays, à la restauration de l’environnement et au mieux-être des conditions de vie des populations éprouvées ou laissées pour compte. (…) Nous profiterons de l’occasion pour mettre la main à la pâte, ajoutent-ils. (…) La charrette sera autant un moyen de communication qu’un moyen de transport. Et un refuge pour Ulysse et Philaé dans les montées". Babord et Tribord, leurs deux zébus auxquels la famille est très attachée, font office de moteur.

Des paysages somptueux en danger

Au-delà de la beauté des territoires traversés, les Poussin sont les premiers témoins de la réalité vécue parfois loin des idéaux environnementaux : "Nous sommes préoccupés par la surpêche dont nous avons été témoins. Les populations semblent croire que la mer est éternelle et que les poissons reviendront. Ils se raréfient et diminuent en taille, mais le nombre des pêcheurs augmente, regrettent-ils. D’année en année, le lagon se vide… Les gens ne semblent pas s’en inquiéter. Difficile de faire respecter des moratoires, des zones ou des périodes d’interdiction, des réglementations sur la taille ou le maillage des filets, quand ces gens n’ont que cela pour vivre. La sensibilisation trouve vite ses limites face à la réalité…".

De centaines de rencontres, et autant de sourires

Au fil de leurs étapes (et des connections Internet aléatoires), Alexandre tient un journal de bord en ligne bilingue français/anglais agrémenté de nombreuses photos pour permettre à leur famille, leurs amis et aux anonymes souhaitant les soutenir, de se tenir au courant de leurs aventures et rencontres. L’étape symbolique du millier de kilomètres de marche a été franchie il y a quelques jours et 10 000 euros de dons ont d’ores et déjà été récoltés et reversés immédiatement aux associations locales.

Parmi les nombreux héros anonymes rencontrés, retenons Sœur Yvonna, jeune Polonaise entourée de cinq sœurs malgaches qui tiennent à Berevo "la seule école digne de ce nom d’une région grande comme un département" ; ou encore "Madame Yvonne", une restauratrice qui accueille les enfants dans sa "gargotte" pour 30 centimes d’euros par assiette facturés à l’association Trait d’union humanitaire dirigée par Gilles et Suzanna Nedelec : 60 enfants viennent y déjeuner quotidiennement, après les clients réguliers ; sans oublier Éric Chartier, fondateur de l’ONG Humada, "arrivé avec une idée hotelière et qui s’est transformé en bâtisseur d’écoles, de dispensaires, de puits, d’internats, de citernes"… Et la liste n’est pas prête de se clore, la fin de ce formidable voyage n’étant prévue qu’en février 2016.

Vous pouvez suivre leurs aventures sur leur site Internet : madatreck.com et soutenir leurs projets malgaches sur le site de financement participatif Ulule.

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