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Imposition des mains : quel est le sens de ce geste ?

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Henry Vargas Holguín - publié le 11/07/15
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Jésus imposait les mains comme signe de miséricorde, de pardon et de salut. Les apôtres imposaient les mains pour signifier le don de l’Esprit et l’envoi en mission. Et aujourd’hui ?Étendre les mains sur la tête d’une personne ou sur un objet, si possible avec contact physique, est le geste le plus courant dans l’administration des sacrements, le plus riche de sens, et donc le plus expressif.

Pas étonnant que ce geste ait été mis en valeur par Jésus  et que son désir était qu’il se maintienne dans le temps : “Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris” (Mc 16, 17-18). De sorte que cette possibilité est à la portée de tous ceux qui croient. Le texte ne dit pas que ces signes accompagneront uniquement les apôtres. En effet, dans les Actes des Apôtres (Act 9, 17), nous voyons Ananie, un simple fidèle, imposant les mains à Saul afin qu’il recouvre la vue et soit rempli de l’Esprit Saint

Tous les fidèles peuvent imposer les mains

Jésus imposait les mains comme signe de miséricorde, de pardon et de salut. Aujourd’hui, l’imposition des mains sert de pont en quelque sorte afin que Jésus transfère son amour et sa compassion. Les apôtres l’ont utilisée surtout pour transmettre le don de l’Esprit Saint, et aujourd’hui l’Église aussi l’utilise dans l’administration de tous les sacrements. Du point de vue sacramentel, seul le ministre ordonné (prêtre, évêque), qui a le pouvoir du Christ, a le pouvoir d’imposer les mains. Cependant, en dehors des sacrements, tous les fidèles peuvent imposer les mains, pour bénir, demander l’intercession de Dieu, demander la guérison d’un malade ou la présence de l’Esprit Saint dans une personne.

Imposer les mains,  c’est permettre au Seigneur d’utiliser nos mains comme moyen spécial de contact pour la bénédiction. C’est la puissance de Dieu qui se traduit physiquement (Rm 1, 20). Aujourd’hui, ce geste pour bénir n’est pas réservé seulement à l’action d’un supérieur sur un inférieur, comme de père à fils. Mais il peut être réalisé entre “égaux”, par exemple les époux entre eux. Et même d’inférieur à supérieur, comme lorsque le pape François, lors de sa visite en Croatie, a voulu qu’un prêtre qui avait été torturé lui impose les mains.

Malheureusement, cette action est peu utilisée par les prêtres et fidèles ; et je dis “malheureusement”, parce que là où l’Église laisse un vide, celui-ci va être aussitôt rempli par d’autres offres “pseudo spirituelles”. Ainsi, l’imposition des mains dans le reiki n’a rien à voir avec la forme chrétienne et son efficacité. L’imposition des mains peut être considérée comme un sacramentel et être administrée par des laïcs (CEC 1168, SC 79). Un fidèle peut licitement prier pour un autre avec ce geste d’intercession. Il n’y a aucune raison de l’interdire, ni aucun danger de le faire. Cependant, la foi de celui qui impose les mains est importante pour son efficacité.

10 recommandations aux laïcs pour imposer les mains

1. Pureté d’intention : demander que Jésus agisse à travers vous.
2. Faire le geste sans solennité, sans chercher à jouer le premier rôle, mais avec simplicité.
3. Donner l’exemple d’une vie chrétienne, être très impliqué dans la vie de l’Église, avoir bonne réputation.
4. L’imposition des mains doit conduire aux sacrements et à une vie ecclésiale meilleure et plus authentique ; car il y a des gens qui, en recouvrant la santé, pourraient s’en contenter et abandonner ensuite la vie sacramentelle et ne pas retourner à la messe. L’imposition des mains ne remplace pas les sacrements.
5. Ne pas imposer les mains à une personne qui ne le souhaite pas ; non plus aux malades inconscients ou aux mourants si on sait qu’ils ne l’auraient pas désiré.
6. Connaître la personne à qui on va imposer les mains (

1 Timothée 3, 1-13; Tite 1, 5-16).
7. Ne pas ôter à ce geste son caractère chrétien et sacré. Ne pas lui conférer un caractère magique ou ésotérique ou de ce style. Ne pas imiter des styles en dehors de l’Église.
8. Quant aux messes de guérison, il convient de rappeler que toutes les messes, de guérison ou pas, sont saintes et guérissent aussi. Il est inacceptable que les fidèles aillent seulement aux messes de guérison, et ne fréquentent pas la messe dominicale dans leur paroisse.
9. Se rappeler qu’imposer les mains ne confère pas davantage de pouvoir à la prière, parce qu’on peut prier pour une personne également, avec une égale ou plus grande efficacité, en étant loin d’elle.
10. Ce geste, quand il est réalisé par un fidèle, doit se faire en silence ; il n’y a pas lieu de faire des prières à voix haute à ce moment-là, pour ne pas donner à entendre que la personne qui impose les mains ait un quelconque pouvoir extraordinaire.

Adapté du portugais par Élisabeth de Lavigne

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