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Don Bosco : « Rappelez-vous, le diable a peur des gens heureux ! »

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Corrado Paolucci - publié le 31/01/15
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Le destin n’a pas laissé l’homme seul. La vie de saint Jean Bosco, Don Bosco, peut se résumer dans cette phrase.
Une personnalité débordante, toujours joyeuse, et un génie de l’éducation qui a changé la vie des jeunes et de tous ceux qui l’ont rencontré.

Ainsi, à l’ouverture des célébrations du bicentenaire de sa naissance, la 35e édition du Meeting pour l’amitié entre les peuples, à Rimini (Italie), a consacré au prêtre piémontais une exposition intitulée « La société de la joie ». Celle-ci illustrait la profonde humanité du saint et racontait les œuvres nées de son désir de faire le bien pour l’homme. Maria Serra, directrice de la rédaction de Piccola Casa Editrice, nous a parlé de cette exposition.  

Comment est venue l’idée de faire une exposition pour les enfants et les jeunes consacrée à Don Bosco?
Maria Serra : En août, ont commencé les célébrations du bicentenaire de la naissance de Don Bosco, qui prendront fin en août 2015. En effet, don Bosco est né en 1815. À cette occasion, nous avons voulu mieux faire connaître cette figure étonnante : nous avons découvert un homme extraordinaire ; une personnalité passionnée, amusante et dotée d’une intelligence hors du commun, très soucieux des problèmes quotidiens ; un homme aimant, à une époque où les méthodes d’enseignement n’étaient pas particulièrement tendres… Devant la découverte de cette humanité, nous sommes « tombés amoureux » de son histoire et avons décidé d’organiser une exposition pour les enfants.

Quels épisodes significatifs avez-vous raconté dans l’exposition ?
MS : Don Bosco a été élevé par sa mère avec une profonde intuition chrétienne et humaine, comme de nombreux autres saints modernes. Dès sa tendre enfance, il manifestait des dons multiples : générosité, attention à l’autre, envie de vivre. Avec un sérieux et une « maturité » bien supérieure à celle des enfants de son âge. Ainsi dans l’épisode du saltimbanque : les jours de foire et de marché dans son village, le petit Jean Bosco épiait les saltimbanques et s’entraînait à reproduire leurs tours, jusqu’au moment où il pouvait rivaliser avec eux. Une fois que tout était prêt, il invitait les meilleurs garçons du village et leur reproposait le spectacle, attirant ainsi ses amis à lui et les éloignant des mauvaises compagnies. 

Une autre histoire significative de son enfance atteste l’amour de l’autre qu’avait Jean Bosco : chaque jour, avec un autre enfant, ils se rencontraient tous deux et le petit Jean lui demandait de faire un échange de pain. Jean avait du pain blanc, morceau très prisé, alors que l’autre n’avait toujours  qu’une miche de pain noir. Don Bosco, prétextant qu’il préférait le pain noir, obtenait toujours l’échange. Ce n’est qu’une fois adulte que l’autre comprit la générosité et l’inventivité de Don Bosco pour apporter à tous la joie et l’amour fraternel.

Et dans sa vie d’adulte comme éducateur ?
MS : Une fois constitué l’Oratoire, Don Bosco avait différentes méthodes « innovantes » pour attirer les jeunes enfants : avec les garçons qui travaillaient déjà en atelier, et dont se plaignaient les employeurs, il arrivait à les convaincre de lui « prêter » les jeunes pour les amener dans l’oratoire avec d’autres jeunes. Quelle meilleure façon de les récupérer, plus zélés, dans l’atelier ? Avec les enfants de la rue, il utilisait une autre méthode : il les surprenait tandis qu’ils jouaient à des jeux de hasard dans la rue : ils misaient l’argent dans un mouchoir placé au centre du jeu et Don Bosco, d’une main leste, attrapait le mouchoir. Les gamins couraient derrière lui jusqu’à l’oratoire où un autre prêtre prêchait à d’autres jeunes. Commençait alors une mise en scène préparée d’avance : les deux prêtres – ce qui est inhabituel, surtout à l’époque – se querellaient bruyamment, jusqu’à attirer l’attention des garçons. Ensuite la dispute se calmait et la conversation passait aux thèmes de l’éducation, des bonnes manières, de la joie. À la fin, Don Bosco promettait de rendre l’argent aux jeunes à la sortie de l’oratoire. Et c’est ainsi que de nombreux jeunes restaient attirés par ce sympathique prêtre et par l’ambiance extrêmement joyeuse et conviviale de l’oratoire.

Quels sont les traits marquants de la personnalité de Don Bosco ?
MS : À coup sûr, la joie : alors qu’il était enfant, il a fondé la « société de la joie » et le point sur lequel il se montrait intransigeant était d’être toujours joyeux. Devenu prêtre, quand les jeunes lui demandaient quel était le secret de la sainteté, il répondait toujours : « la joie ! ». Mais pas une joie naïve, la sienne venait d’une certitude que Jésus était son ami et ne le laissait jamais seul. Un autre trait caractéristique était son amour des jeunes qu’il rencontrait : il trouvait toujours un moyen inédit, pour leur donner confiance et espérance. Par exemple ? Un jour il obtint du ministre de la Justice du moment l’autorisation de mener de jeunes détenus de Turin pour faire un tour. Et sans escorte ! Impensable à l’époque… Et grâce à la profonde confiance que ces jeunes avaient en lui, aucun ne s’échappa et ils vécurent une journée de jeux, de sauts et de liberté. C’est justement avec cette bonté qu’il réussissait à changer ceux qui étaient avec lui.

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