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Saint François de Sales (1567-1622) : arrêtez donc de stresser!

SAINT FRANCIS SALES

Vitrail de saint François de Sales à Combloux.

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Philippe Oswald - publié le 24/01/15 - mis à jour le 14/12/21
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Le patron des journalistes que l’Église fêté le 24 janvier était un fin psychologue. Voici l’un de ses conseils qui, dans un langage du XVIe siècle, paraît tout particulièrement destiné aux angoissés d’aujourd’hui.

Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’idée de lire L’introduction à la vie dévote. Le titre, j’en conviens, n’est plus très vendeur. Ce fut pourtant dès sa sortie (1609) un « best-seller » réimprimé 40 fois du vivant de son auteur ! Le roi Henri IV eut le temps de le lire… avant d’être assassiné l’année suivante, et sa veuve, Marie de Médicis, en offrit un exemplaire orné de diamants au roi d’Angleterre, Jacques Stuart. C’est bien parce qu’il est un trésor que ce livre de vulgarisation destiné aux laïcs a traversé les siècles : les conseils empreints de simplicité et de bonhommie que l’évêque de Genève dispense à sa « Philothée » sont servis par une langue qui a été reconnue comme l’une des plus pures et des plus pittoresques de la littérature française. Nous autres, journalistes, nous pourrions nous inspirer de notre saint patron sur ce chapitre aussi…

« Le plus grand mal, excepté le péché »

Mais journalistes ou pas, nous sommes tous facilement « speedés », « surbookés » (comme on dit en bon français d’aujourd’hui), bref, sur les dents et pas rassurés du tout. Pas grave, se disent les cathos les plus scrupuleux : être inquiet, ce n’est pas un péché ! Sans doute, mais attention, cet état d’esprit nous y conduit tout droit, avertit l’évêque de Genève.

« Ne vous faites donc pas tant de souci », disait déjà Jésus à ses disciples (Matthieu, 6, 24-34). À sa suite, saint François de Sales nous met donc en garde contre « ce grand mal qui arrive à l’âme » – « le plus grand excepté le péché » – dans ce passage intitulé « De l'inquiétude » :

« Mettez votre esprit en repos »

« Quand donc vous serez pressée du désir d'être délivrée de quelque mal ou de parvenir à quelque bien, avant toute chose, mettez votre esprit en repos et tranquillité, faites asseoir votre jugement et votre volonté, et puis tout bellement et doucement, pourchassez l'issue de votre désir, prenant par ordre les moyens qui seront convenables ; et quand je dis tout bellement, je ne veux pas dire négligemment, mais sans empressement, trouble et inquiétude : autrement en lieu d'avoir l'effet de votre désir vous gâterez tout et vous embarrasserez plus fort » (Extrait de L’Introduction à la vie dévote, chapitre XI).

Allez ! Passons un bon dimanche cool, la tête au Ciel et les pieds à l’aise dans nos baskets (c’est particulièrement conseillé pour participer à la Marche pour la vie…).

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