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Boko Haram : un univers de barbarie et de lâcheté

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aleteia - publié le 28/05/14
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Effroyable témoignage d’une chrétienne sortie des griffes de la pire organisation terroriste de notre époque, diffusé par Le Point.

28/05/2014

Au Nigeria, enlever des jeunes filles ou tuer des enfants est monnaie courante chez les islamistes du groupe Boko Haram. Sans compter tous les récits de violences sexuelles qui abondent, depuis des années, dans le nord-est du  pays. Violence, barbarie, cruauté, injures, mépris des femmes …  sont les mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche des rescapés au fil de leurs témoignages.
 
Celui recueilli par Claire Meynial, paru aujourd’hui sur le site Le Point, sous le titre : « J’ai été enlevée par Boko Haram », est terrifiant. Il raconte l’histoire d’Aby, une jeune chrétienne de 19 ans, enlevée par le groupe terroriste il y a quatre mois. Elle a réussi  à s’échapper au bout d’une semaine de captivité, dans un village vidé de ses habitants, transformé en un village uniquement peuplé d’hommes et de femmes de la secte Boko Haram. 
 
Extraits :
 
L’enlèvement :
 
« Ce jour-là, j’étais allée au marché de mon village, pour chercher un médicament traditionnel parce que j’avais un panaris. J’étais avec ma mère et mon petit frère. Un homme est apparu avec un fusil et un couteau, il portait un uniforme militaire. Il m’a appelée. J’ai répondu : Excusez-moi, monsieur, il est tard, je dois rentrer chez moi. Mais il a insisté : Je t’appelle, viens ici. Il m’a demandé si j’étais chrétienne, j’ai répondu que oui. Alors il a dit : Justement, nous cherchons des chrétiennes. Il m’a attrapée, il m’a battue (elle montre une cicatrice profonde sur son tibia). Ma mère pleurait. Il m’a emmenée, il m’a dit : Regarde-moi bien, j’appartiens à Boko Haram, ce Boko Haram dont vous parlez tant… Je pleurais beaucoup, il m’a dit que si je n’arrêtais pas, il allait m’égorger. »
 
La captivité  commence…
 
« … Nous sommes arrivés chez une dame, en haut de la colline. Ils avaient l’air de se connaître, ils plaisantaient ensemble en dialecte. Il a mangé, puis prié. Il m’a donné de la nourriture, j’ai encore refusé, mais il m’a menacée avec son couteau, alors j’ai mangé. La dame l’a forcément vu. Il m’a emmenée dans une autre maison pour la nuit, où ils mettent les filles avant de les placer ailleurs. Il y avait trois hommes, l’un d’eux m’a convertie… il m’a insultée …  Il m’a violée… »
 
 Contact avec les épouses des combattants
 
«  … Certaines étaient enceintes, toutes n’avaient pas été enlevées….Les épouses n’arrêtaient pas de m’insulter. L’une d’elles m’a expliqué qu’elle combattait avec eux, mais qu’elle était enceinte et qu’elle ne pouvait plus pour l’instant. Elle disait que je devais la remplacer. Alors qu’elle tenait son bébé dans ses bras, elle m’a montré une vidéo sur son téléphone où ils égorgeaient un homme et une femme. Elle a menacé de me faire la même chose. Elle me surveillait tout le temps, même quand j’allais aux toilettes… ». (Lire l’intégralité du témoignage sur Le Point)
 
 Sur les 276 filles kidnappées le 14 avril dernier dans le dortoir de leur école à Chibok, dans le nord-est du pays, seules 53 ont pu recouvrer la liberté en s’enfuyant. L’armée nigériane affirme les avoir localisées mais n’envisage pas d’intervention immédiate pour ne pas mettre en danger la vie des otages, dont la plus jeune n’a que douze ans (cf. Aleteia).
 
I.C

 

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