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Philanthropos, une méthode originale pour la formation chrétienne

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Gaëlle Bertrand - Philanthropos - APIC - publié le 04/03/14
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Créé suite à un appel du Pape Jean-Paul et dirigé par le philosophe Fabrice Hadjadj, l’institut fête ses dix ans.Philanthropos est l’Institut européen d’études anthropologiques. Il fête cette année ses 10 ans. Situé à Fribourg, en Suisse, l’institut est créé en 2004 par un groupe d’intellectuels suite à un appel du Pape Jean-Paul II. Le Saint-Père invitait les chrétiens à reconquérir la sphère intellectuelle.

Dans son encyclique, Ecclesia in Europa, Jean-Paul II rappelait en effet qu’ « à la racine de la perte de l’espérance se trouve la tentative de faire prévaloir une anthropologie sans Dieu et sans le Christ. Cette manière de penser a conduit à considérer l’homme comme le centre absolu de la réalité, lui faisant occuper faussement la place de Dieu. On oublie alors que ce n’est pas l’homme qui fait Dieu, mais Dieu qui fait l’homme. »

Via une année de formation de niveau universitaire, Philanthropos souhaite donner une vision chrétienne de l’anthropologie sur des problématiques actuelles. Aussi, l’institut « se propose de promouvoir une vision pleinement unifiée de la personne humaine à la lumière de la foi catholique et en dialogue avec le monde contemporain ».

Philanthropos, qui vient du grec « qui aime l’homme », propose aux étudiants européens une véritable année de propédeutique. La formation allie à la fois spiritualité, prière et vie en communauté. Sont également proposées des matières dites fondamentales telles que la  métaphysique, la philosophie morale et politique et la théologie.

Fabrice Hadjadj, philosophe de formation et auteur catholique, dirige l’institut depuis peu.  Il a d’ailleurs récemment été nommé membre du Conseil pontifical pour les laïcs. Juif converti au catholicisme et ancien disciple de Nietzsche, l’homme accumule les talents. Alors qu’il affirme qu’ « il n’y avait pas plus antichrétien que moi », il parle désormais de la foi comme peu de laïcs savent le faire.

Dans ses ouvrages (pièces de théâtre, romans et essais), il mêle philosophie et foi avec brio, donnant à ses propos une tournure très poétique. L’écrivain a ainsi reçu des distinctions littéraires à plusieurs reprises, notamment pour Réussir sa mort, La foi des démons et pour son très remarqué Comment parlé de Dieu aujourd’hui : Anti-manuel d’évangélisation.

Dans une interview récemment accordée à l’agence APIC, Fabrice Hadjadj est revenu sur Philanthropos. Il raconte que depuis son arrivée, il a introduit une formation à la fois artistique et littéraire, rendant le théâtre obligatoire. L’objectif est noble, il s’agit « d’expérimenter sur scène l’incarnation de la parole, l’écoute, la relation, le caractère dramatique de l’existence. » C’est aussi une façon pour les chrétiens d’apprendre à parler de la foi dans le monde de tous les jours. De la même façon, il a aussi intégré « des master classes de chant grégorien et de polyphonie de la Renaissance ».  

La description de l’institut fait écho au discours qu’avait tenu Benoît XVI au collège des Bernardins, en 2008. Le Saint-Père émérite, à travers un hommage à la vie monastique, exposait l’importance de la prière, du travail mais aussi de la culture dans la recherche de Dieu. La vocation de Philanthropos s’inscrit dans cette volonté de formation des chrétiens, importante pour affermir la foi et évangéliser.

Pour plus d’informations sur l’Institut européen d’études anthropologiques, vous pouvez consulter le site internet de Philanthropos.

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