BRUNO FULIGNI ET LE PANTHÉON : "J'aime pour par part, y déambuler, tout petit dans l'immensité muette du mausolée. L'entrée en est payante, ce qui dissuade les esprits superficiels, tandis que les touristes, pour la plupart étrangers, ne ressemblent pas aux hordes tartares qui campent au pied du Sacré-Cœur ou de Notre-Dame : silencieux, en petits groupes, ils semblent gagnés par la majesté du lieu et n'en profanent la nef qu'à pas feutrés, avant de s'enfoncer précautionneusement dans la crypte, pour un mystérieux rendez-vous avec les grands morts de France. [...] Sans doute la masse grise du monument, pour le passant pressé, a-t-elle depuis l'extérieur quelque chose de dissuasif et de vaguement réfrigérant, mais une fois gravies les marches du péristyle, franchis la colonnade et le guichet, aucun tombeau n'est plus joyeux, plus lumineux, que la ci-devant église Sainte-Geneviève, devenue la demeure des grandes hommes."
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