Bienheureuse Marguerite Rutan, au service des malades jusqu’à son dernier souffle
Première supérieure de l’hôpital de Dax, elle fut guillotinée le 9 avril 1794. Entrée chez les filles de la Charité, elle fut envoyée à Dax avec cinq autres sœurs, sur la demande de l’évêque, pour diriger l’hôpital qu’il construisait dans sa ville. Lorsque la Révolution éclata et que certains réclamèrent l’expulsion des sœurs, l’évêque constitutionnel, Saurine, se prononça énergiquement pour leur maintien. Les services qu’elles rendaient aux pauvres et aux malades de la ville étaient tels qu'on n'osa pas tout d'abord demander leur renvoi. La Terreur s’installant progressivement, sœur Marguerite fut accusée d’avoir « par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l’esprit révolutionnaire et républicain » (des militaires en traitement à l'hôpital) et fut envoyée à la maison de réclusion des Carmes. Condamnée à mort, elle chanta le Magnificat dans sa marche vers l'échafaud et repoussa le bourreau en disant : « Aucun homme ne m’a jamais touchée » avant d’ôter elle-même son mouchoir de tête et ses fichus de cou. Un an plus tard, le directoire du district déclara : « La commune de Dax regrettera longtemps cette femme vertueuse qui, par caractère tenant à son opinion religieuse, a été inhumainement sacrifiée sur des motifs dont la preuve reste encore à acquérir ». Elle est déclarée bienheureuse le 19 juin 2011.
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