EGLISE SAINT-LAURENT À PARIS - XIXe siècle
C’est dans un contexte du réaménagement néo-gothique de la façade de l’église Saint-Laurent, mené entre 1862 et 1865 par l’architecte Claude Constant-Dufeux, que l'artiste Jean-Paul-Etienne Balze exécute en 1870 les trois frises horizontales du nouveau tympan de l’église. Pour ce faire, il utilise la technique de la peinture sur lave émaillée, connue pour être extrêmement résistante aux intempéries. L'objet de la commande était d'illustrer la gloire de saint Laurent, patron de l'église. Organisées en trois frises superposées, le tympan développe ainsi le martyre de saint Laurent mais aussi sa glorification. Dans la partie supérieure on reconnait bien l'instrument du martyre, le grill, sur lequel le saint est allongé. Plus bas, l'artiste a évoqué la relation étroite entre le saint et le pape Sixte II. Alors que le préfet de Rome demande au jeune diacre du Pape de lui livrer les trésors de l'Église, celui-ci se présente devant lui les poches vides et lui montre une foule de malades et des pauvres..."Voici les trésors de l'Église, sans compter les vierges et les veuves consacrées à Dieu", dit-il avant d'être condamné.
+© Philippe Lissac / GODONG