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  • Nicolas Poussin, Le Christ et la femme adultère, 1653, musée du Louvre à Paris © Wikipedia. Cette composition du maître français, représentant la femme adultère, se lit en commençant par le centre. Peinte pour André Le Nôtre, la toile est ancrée dans le quotidien. Le Christ, par sa parabole, nous éclaire de sa miséricorde, il nous engage à pardonner et à nous convertir, il ne condamne pas les pêcheurs mais il excuse et rachète nos fautes. "Va, désormais ne pêche plus."
  • Rembrandt, Le retour du fils prodigue, 1667, musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg © Wikipedia . Rembrandt, usé par la mort de son propre fils, a une soixantaine d'années lorsqu'il peint ce tableau. C'est l'intimité entre le père et son enfant qui est mise en évidence ici. La stature arrondie du père vient protéger l'enfant revenu. Le fils blotti, est peint comme un enfant venant s'appuyer contre les entrailles de son père. Délivré de ses démons, il comprend l'amour inconditionnel d'un père pour ses enfants. Inspirée du chapitre 15 de l'Évangile de Luc, cette toile du maître de l'âge d'or hollandais sert de support pour parler du sacrement de réconciliation et nous montrer le chemin de l'amour infini du Père pour entrer dans le miséricorde.
  • Piero della Francesca, Polyptyque de la miséricorde, vers 1460, Museo Civico di Sansepolcro, Sansepolcro © Wikipedia. La Vierge de miséricorde est un thème classique de la peinture gothique et byzantine, qui a inspiré nombreux peintres de la Renaissance. Elle illustre la bienveillance de la Vierge Marie à l'égard des plus faibles. Elle est dite aussi protectrice ou "Vierge du manteau". Piero della Francesca peint une Vierge, symboliquement plus grande que les autres personnages, debout, son manteau ouvert les protégeant du mal. Parmi eux, des saints, des priants ou le plus souvent les commanditaires de l'oeuvre. Le fond est doré et évoque le paradis. Cette iconographie met l'accent sur la fonction médiatrice de la Vierge Marie qui intercède auprès du Christ en faveur de l'humanité.
  • Brueghel Le Jeune, Les Sept œuvres de miséricorde, 1616-1618, collection particulière © Wikipedia. Peintre du XVIe siècle, Brueghel Le Jeune a peint des scènes de vie quotidienne, essentiellement des paysans. Il a illustré les œuvres de miséricorde, pourtant la référence n'est pas lisible. C'est un sujet traité de manière profane, comme un aperçu d'une journée dans un village. Au premier plan, des gens sont nourris, d'autres sont vêtus. Au second plan, on donne à boire à ceux qui ont soif, les étrangers sont accueillis et les malades sont visités. Sur la partie haute du tableau, les prisonniers sont visités et les morts ensevelis. Le génie de l'artiste est de montrer l'actualité du message chrétien dans notre vie quotidienne.
  • Jean-Louis Bézard, Les sept œuvres de Miséricorde, Vers 1839, Petit Palais de Paris © Wikipedia. On peut remarquer à droite de la composition les oeuvres suivantes : visiter les prisonniers, donner à manger et à boire. À gauche : visiter les malades et accueillir l'étranger. Il s’agit d’une œuvre emplie d'humanité où tous les personnages vivent la miséricorde sous le regard protecteur de la Vierge Marie.
  • François-Xavier de Boissoudy, La samaritaine, 2015, galerie Guillaume © Galerie Guillaume. L'artiste a vécu la miséricorde et en fait mémoire. Il peint les scènes de l'Évangile où la miséricorde est présente afin de transmettre l’expérience qu'il a vécue. Jésus est assis contre le puits, épuisé, tandis que la femme s'approche. Il lui demande à boire. Or il ne va pas de soi qu'un homme parle à une femme, et encore moins qu'un juif s'adresse à une samaritaine. Le Christ veut nous montrer que la miséricorde ignore les interdits, il accueille, il guérit et il pardonne.
  • Philippe de Champaigne, saint Augustin, vers 1645-1650, Musée d'art du comté de Los Angeles © Wikipedia. Sur cette toile de Philippe de Champaigne, saint Augustin invoque l'Esprit saint dont la miséricorde se manifeste à travers l'exercice de la justice divine. Il évoque une miséricorde sans limite, qui ne se résume pas à la grandeur des fautes. La composition du peintre et graveur français est très ordonnée, le saint est placé au centre entre la vérité et le cœur ardent qu'il tient dans la main. La dynamique narrative est intensifiée et saint Augustin est représentée comme un père de l'Église, délivrant, par son visage radiant, un message de charité.
  • Caravage, Les Sept Oeuvres de miséricorde, 1607, Pio Monte della Misericordia de Naples © Wikipedia. En 1607, on commande à l’artiste un tableau d'autel pour l'église Monte Di Misericordia Pio à Naples. À cette date, Caravage a fui Rome pour Naples après sa condamnation à mort pour avoir tué un homme en duel. Sur la droite, une femme allaite un homme à travers les barreaux de sa cellule. Caravage fait référence à la Charité romaine : une jeune fille allaite secrètement son père, Cimon, condamné à mourir de faim en prison. Au premier plan, le peintre s'inspire de l'épisode de saint Martin donnant son manteau et représente un pèlerin accueilli pour symboliser deux des œuvres de miséricorde. Vous m'avez donné à boire est illustrée par Samson buvant à la mâchoire d'un boeuf.
  • Le Maître d'Alkmaar, Les sept œuvres de miséricorde, 1504, Rijksmusem d'Amsterdam © Wikipedia. Le nom du peintre provient du polyptyque commandé par la Confrérie du Saint-Esprit de la ville et qu'il a peint pour le retable de la grande église de Saint-Laurent d'Alkmaar, en 1504. Représentant les sept œuvres de miséricorde, chaque panneau en illustre une, avec de gauche à droite : nourrir les affamés, donner à boire aux assoiffés, vêtir les indigents, ensevelir les morts, accueillir les étrangers, soigner les malades et visiter les prisonniers.
  • Pompeo Batoni, Le fils prodigue, 1773, Kunsthistorisches Museum, Vienna © Wikipedia. Cette parabole du fils prodigue symbolise le retour de la brebis égarée et de la repentance. Aussi appelée Père miséricordieux, cette histoire compare le père de la parabole à Dieu. Dieu souffre si nous nous égarons et célèbre notre retour. Pompeo Batoni illustre cette repentance en couvrant le fils du manteau du père. Les mains jointes, il semble prier. Ce tableau révèle le pardon et la justice dont chaque homme a besoin.
Nicolas Poussin, Le Christ et la femme adultère, 1653, musée du Louvre à Paris © Wikipedia. Cette composition du maître français, représentant la femme adultère, se lit en commençant par le centre. Peinte pour André Le Nôtre, la toile est ancrée dans le quotidien. Le Christ, par sa parabole, nous éclaire de sa miséricorde, il nous engage à pardonner et à nous convertir, il ne condamne pas les pêcheurs mais il excuse et rachète nos fautes. "Va, désormais ne pêche plus."
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