FRANCISCO DE ZURBARAN, XVIIe siècle
Alors que dans les premiers siècles du christianisme l'ange Gabriel domine la scène face à une Vierge Marie obéissante, toute abandonnée à la volonté divine, la tendance s'inverse au fils du temps. Une évolution qui ira de paire avec la dévotion mariale grandissante. Chez Zurbaran, l'un des plus grands peintres du Siècle d'Or, l'ange est agenouillé devant la Vierge, signe du respect qu'il porte à celle qui a été choisie par Dieu pour porter le Sauveur du monde. La luminosité de ses vêtements rappelle cependant sa dimension divine. Dans cette scène, point de surcharge décorative mais une vraie théâtralité accentuée par le ciel qui s'ouvre sur la colombe du Saint-Esprit.
+ © Gianni Dagli Orti / Aurimages