La Madone à l'oeillet, vers 1473, Alte Pinakothek, Munich (Allemagne)
« Sus ! Debout ! Allons voir l’herbelette perleuse ! Et votre beau rosier de boutons couronné, et vos œillets mignons auxquels aviez donné hier au soir de l’eau d’une main si songeuse. » (Ronsard, Poème sur Marie)
Œuvre de jeunesse, la Madone à l’œillet reprend les codes iconographiques rencontrés depuis le Moyen Âge et s’inscrit parfaitement dans la lignée des œuvres du maître de Léonard, Verrocchio. La Vierge, magnifiquement parée comme une reine, est coiffée avec délicatesse. Dans sa main, elle tient une fleur traditionnelle dans l’iconographie religieuse : l’œillet. On la voit parfois tenant un lys, symbole de sa pureté. Selon la Tradition, l’œillet rouge, par sa forme et sa couleur, rappellerait la forme des clous utilisés pour la crucifixion du Christ. D’autres légendes racontent que ces fleurs seraient nées des larmes de la Vierge Marie sur le chemin de croix ou du sang du Christ lors de la crucifixion.
+© Leonardo Da Vinci (1452–1519) Via Wikimedia Commons