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Obéir, oui, mais à qui ?

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Michel Martin-Prével, cb - publié le 08/12/24
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Tout au long de l’Avent, le père Michel Martin-Prével évoque des verbes qui jalonneront notre attente du Verbe qui se fait chair à Noël. Des verbes qui résument la vie chrétienne. Aujourd’hui le verbe : obéir.

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La racine de l’obéissance est l’écoute d’un autre que nous-même. C’est presqu’un synonyme d’écouter. Son étymologie est oboedire, construit sur ob-audio, écouter en avant, évoquant aussi obeire, aller vers quelqu’un. C’est donc un verbe d’action et non de passivité résignée. Adam et Eve ont désobéi, quand ils ont écouté une autre voix que celle de Dieu. Abraham nous enseigne que son obéissance a été le fruit de sa foi. « Quitte ton pays », parce tu me fais confiance, lui a dit Dieu. Et le peuple d’Israël a montré dans toute son histoire sa fidélité à l’Alliance fondée sur ce qu’ils ont décidé à l’Horeb : « Tout ce qu’a dit le Seigneur, nous le ferons et nous obéirons ! » (Ex 24, 7). Ce qui veut dire qu’il faut faire parfois avant de comprendre. Là est l’obéissance dite aveugle, mais qui libère, en particulier dans l’éducation ! « L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté » dit Jean-Jacques Rousseau. Quelle est la plus difficile des obéissances ? La fidélité à ses propres valeurs ou à ses engagements.

A la suite des commandements révélés comme des paroles d’amour pour le bonheur de l’homme dans l’ancienne Alliance, Jésus et tout le nouveau Testament nous parlent d’obéir à Dieu d’abord et aux autres ensuite, conséquence des deux commandements d’amour de Jésus, amour de Dieu et du prochain. Saint Paul parle d’obéissance aux autorités civiles (dont la limite est l’iniquité des lois), aux parents (surtout dans l’enfance), aux maîtres (légitimes) et même au conjoint (homme ou femme). Il reconnaît en chacune de ces obéissances l’autorité divine en filigrane. Pourtant l’imperfection des hommes demande que parfois l’obéissance ne s’impose pas absolument, pour des raisons supérieures, telles que la justice, la reconnaissance d’une iniquité, ou la charité pour un bien supérieur. L’obéissance suppose donc le discernement, pas toujours aisé. Mais il est vrai que : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5, 19), comme répond l’apôtre Pierre à ses détracteurs.

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