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En cette solennité de l’Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie, la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris nous offre un symbole magnifique de l’œuvre du Christ qui est "venu pour sauver ce qui était perdu" (Mt 18, 11). Souvenons-nous du drame qui se jouait sous nos yeux alors que la flèche enflammée s’effondrait lamentablement. Une grande désolation se répandait universellement alors que les images de la catastrophe étaient diffusées dans le monde entier. Surtout, nos cœurs étaient remplis d’une grande tristesse comme si nous étions personnellement atteints par la violence de l’incendie. Aujourd’hui, la cathédrale paraît plus resplendissante que jamais : la lumière a chassé les ténèbres, l’orgue a retrouvé sa voix, l’autel s’élève au centre de l’édifice, tout est paré pour la célébration de la liturgie, les fidèles se rassemblent pour participer à la prière de la Jérusalem nouvelle.
Comment échapper à l’engrenage du mal ?
Comment ne pas reconnaître dans ces événements un symbole du péché et de la grâce ? Dieu a créé l’humanité comme son chef d’œuvre le plus abouti, mais la séduction de Satan et la désobéissance de l’homme et de la femme ont fait entrer la violence et la mort dans le monde. Ce drame, chacun peut en faire l’expérience personnellement. Qui n’a pas éprouvé ce qu’exprimait déjà saint Paul : "Je ne fais pas le bien que je voudrais faire. Je fais le mal que je ne voudrais pas faire" (Rm 7, 19) ? Finalement, le drame de l’homme se situe dans le sanctuaire de son âme, le cœur humain, "son centre le plus intime" (Pape François, Deus dilexit nos, 21). Il était créé pour être en communion avec Dieu et il se trouve aux prises avec le mal, livré aux ténèbres, gagné par la tristesse.
Grâce à l’intercession maternelle de Notre-Dame, beaucoup sont transformés. Dans leurs cœurs, le feu des passions laisse place à la paix, les ténèbres du péché à la lumière, la tristesse à la joie.
Comment échapper à l’engrenage du mal et retrouver la splendeur originelle ? Il existe plusieurs tentatives humaines pour sortir du cercle vicieux. La tentative de la séparation promue par certaines religiosités a prétendu diviser l’humanité entre les purs destinés au salut et les impurs livrés à la condamnation. C’est ainsi que la secte cathare instaurait une frontière infranchissable entre les damnés et ceux qui se prétendaient purs. Il existe aussi une tentative qui s’appuie sur l’amélioration des conditions de vie. Le transhumanisme prétend par exemple améliorer l’humanité par la technologie pour la conduire à un stade supérieur. Ces deux tentatives ont cela de commun qu’elles prétendent sauver les hommes depuis l’extérieur, comme en surplomb. La technique peut en effet transformer nos conditions de vie mais il y a une chose qu’elle ne pourra jamais faire : transformer le cœur d’un pécheur pour en faire un saint. Comment le sanctuaire intérieur peut-il être sauvé ? Qui pourra lui redonner la lumière ?
Marie, proche de l’humanité blessée
Dieu ne sauve pas de l’extérieur — comme les hommes —, mais de l’intérieur. Il ne nous a pas sauvés de loin, à distance, mais il a pris un corps semblable au nôtre. En Marie de Nazareth, le Verbe a assumé la réalité de notre condition humaine, excepté le péché. Il fallait donc que le cœur de la Vierge soit "une demeure digne de lui" (prière d’ouverture de la messe). L’Immaculée Conception de Marie est une manifestation de la toute-puissance divine. Ce que les hommes ne peuvent réaliser, Dieu l’accomplit en Marie. Préservée du péché par une grâce venant déjà de la mort du Christ, elle est la demeure de Dieu parmi les hommes, le "premier tabernacle du monde" (S. Jean-Paul II). Elle est l’image de l’Église, le nouveau temple qui n’est pas fait de mains d’hommes.
La grâce de l’Immaculée Conception ne la sépare pas mais au contraire rapproche Marie de l’humanité blessée. À l’écoute de son Fils, elle apprend à regarder l’humanité pécheresse, à discerner ses souffrances, à l’aimer comme une mère. Pleine de la grâce de Dieu, Marie élargit son cœur à toute l’humanité lorsque son Fils crucifié lui demande : "Femme, voici ton fils" en désignant le disciple bien-aimé.
Le refuge des pécheurs
À Lourdes, Marie s’est présentée le 25 mars 1858 en disant à Bernadette Soubirous : "Je suis l’Immaculée Conception". Elle demande aussi avec insistance : "Priez pour la conversion des pécheurs." Par ces paroles, elle nous ouvre son cœur de mère. Elle pense à nous, elle prie pour nous. Loin de la séparer de nous, son Immaculée Conception la rapproche de nous. Préservée du péché, elle demeure le "refuge des pécheurs". En la voyant resplendissante de lumière, Bernadette n’est pas écrasée mais une espérance nouvelle oriente sa vie. À sa suite, les pèlerins sont attirés à la grotte pour y déposer le poids de leurs fautes et recevoir la joie d’être sauvés. C’est le grand miracle de Lourdes.
Grâce à l’intercession maternelle de Notre-Dame, beaucoup sont transformés. Dans leurs cœurs, le feu des passions laisse place à la paix, les ténèbres du péché à la lumière, la tristesse à la joie.
Lectures de la solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie :